Gender in language and gender in the social mind / Hualin Xiao ; sous la direction de Brent Strickland et de Sharon Andrea Peperkamp

Date :

Type : Livre / Book

Type : Thèse / Thesis

Langue / Language : anglais / English

Sciences cognitives

Classification Dewey : 153.1

Strickland, Brent (1981-....) (Directeur de thèse / thesis advisor)

Peperkamp, Sharon Andrea (1967-....) (Directeur de thèse / thesis advisor)

Burnett, Heather (1984-....) (Président du jury de soutenance / praeses)

Gervain, Judit (1978-....) (Rapporteur de la thèse / thesis reporter)

Gygax, Pascal (1974-....) (Rapporteur de la thèse / thesis reporter)

Université Paris sciences et lettres (2020-....) (Organisme de soutenance / degree-grantor)

École doctorale Lettres, Arts, Sciences humaines et sociales (Paris ; 2010-....) (Ecole doctorale associée à la thèse / doctoral school)

Institut Jean-Nicod (Paris) (2002-....) (Laboratoire associé à la thèse / thesis associated laboratory)

École normale supérieure (Paris ; 1985-....) (Autre partenaire associé à la thèse / thesis associated third party)

Résumé / Abstract : Les multiples aspects du genre jouent un rôle important dans le façonnement des différentes cultures. Les humains sont classés en hommes ou en femmes selon leur sexe biologique ; les langues humaines diffèrent quant à la manière dont le genre est codé dans la structure du langage ; et dans la société, il existe différentes idéologies de genre concernant les rôles et les positions que les hommes et les femmes devraient occuper. Les relations entre ces différentes facettes sont souvent entrelacées. Dans cette thèse, j’étudie d’abord la relation entre le langage et les représentations mentales du genre (chapitres 2 et 3). En particulier, je cherche à savoir si l'attribution d'un genre grammatical, masculin ou féminin, aux noms représentant des objets inanimés amènerait les locuteurs natifs à considérer ces objets comme ayant des qualités " masculines " ou " féminines ". Un tel effet est postulé par l'hypothèse Néo-Whorfienne selon laquelle les catégories linguistiques affectent la représentation des entités du monde par les humains. Des travaux pilotes approfondis sur ce sujet suggèrent l'absence d’effets du genre grammatical sur la conceptualisation des objets par les locuteurs. Contrairement aux noms représentant des objets, le genre grammatical des noms liés aux personnes est significatif en ce sens qu'il a un fondement sémantique (c'est-à-dire homme – masculin ; femme - féminin). J’examine les influences du genre grammatical sur la perception humaine de la répartition hommes-femmes dans diverses professions. On constate que l’utilisation de différentes formes linguistiques induit des associations hommes-femmes distinctes, dont certaines sont cohérentes et d’autres biaisées. Enfin, j’explore la relation entre l’attitude morale des individus en matière d'égalité des sexes - la mesure dans laquelle l'égalité des sexes est considérée comme un impératif moral - et leur confiance dans les preuves scientifiques concluant à l’existence de préjugés sexistes défavorisant les femmes dans le milieu universitaire (chapitre 4). Six études expérimentales montrent que les personnes ayant un plus grand engagement moral envers l'égalité des sexes sont plus réceptives aux recherches révélant une partialité à l’embauche à l'encontre des femmes. Dans l'ensemble, cette thèse démontre que l'encodage du genre dans le langage a un impact sur les représentations mentales des groupes de personnes, mais probablement pas sur celles des objets inanimés, et que l'attitude morale des individus à propos du genre influence leurs réactions sur la recherche concernant préjugé sexist

Résumé / Abstract : The various facets of gender play an important role in shaping our cultures. People are categorized into males or females based on their biological sex; human languages differ in how gender is encoded in the language structure; and in society, different gender ideologies exist concerning what roles and positions men and women should occupy. The relationships between these facets are often intertwined. In this dissertation, I first investigate the relationship between language and people’s mental representations of gender (Chapters 2 and 3). In particular, I ask if assigning grammatical masculine or feminine gender to nouns denoting inanimate objects would make native speakers think of these objects as having “male” or “female” qualities, a language effect as postulated by the Neo-Whorfian hypothesis that linguistic categories affect people’s construal of the world entities. Extensive piloting work on this topic suggests null effects of grammatical gender on speakers’ conceptualization of objects. Unlike object nouns, the grammatical gender of person nouns is meaningful in that it has a semantic underpinning (i.e. male – masculine; female - feminine). I then examine the influences of grammatical gender on people’s perceptions of male-female distributions across various professions in two experiments, and found that different language forms induce differential male and female associations, some of which are consistent, others biased. Finally, I explore the relationship between individuals’ moral attitudes on gender equality – the extent to which gender equality is deemed to be a moral imperative – and their trust in written scientific evidence of hiring bias disfavoring women in academia (Chapter 4). Six experiments show that people of greater moral commitment to gender equality are more receptive of research revealing a hiring bias against females. Overall, the dissertation demonstrates that the encoding of gender in language has impacts on the mental representations of gender groups but likely not on those of inanimate objects, and that individuals’ gender attitudes influence their reactions to research on gender bias.