Die to survive : Cao Dai memories and rituals in late-socialist Vietnam / Zhushuai Shao ; sous la direction de Erwan Dianteill

Date :

Type : Livre / Book

Type : Thèse / Thesis

Langue / Language : anglais / English

Caodaïsme -- Vietnam

Syncrétisme -- Vietnam

Vie religieuse -- Vietnam

Moeurs et coutumes -- Vietnam

Dianteill, Erwan (1967-....) (Directeur de thèse / thesis advisor)

Goossaert, Vincent (1969-....) (Président du jury de soutenance / praeses)

(Rapporteur de la thèse / thesis reporter)

Bindi, Serena (1978-....) (Membre du jury / opponent)

Giménez Béliveau, Verónica (Membre du jury / opponent)

Hoskins, Janet Alison (1954-....) (Membre du jury / opponent)

Jammes, Jérémy (19..-.... ; anthropologue) (Membre du jury / opponent)

Université Paris Cité (2019-....) (Organisme de soutenance / degree-grantor)

École doctorale Sciences des sociétés (Paris ; 2019-....) (Ecole doctorale associée à la thèse / doctoral school)

Centre d'anthropologie culturelle (Paris ; 2010-....) (Laboratoire associé à la thèse / thesis associated laboratory)

Résumé / Abstract : Officiellement fondée en 1925, la religion Cao Dai a été le nouveau groupe religieux le plus influent du siècle dernier et représente le mouvement de masse le plus grand dans le sud du Vietnam pendant 30 ans. Impliqués dans la controverse politique des années 40, les membres de cette nouvelle religion ont été l'objet d'une répression forte et d'un meurtre massif. Les morts en masse pendant les guerres ont conduit à une compétition entre les citoyens et l'État pour gagner l'autorité sur les sujets concernant la mort. Cette étude tâchera de suivre la discussion des concepts du mort et de l'esprit, ainsi que celle du comportement commémoratif et de l'engagement rituel. En explorant les mythes de la rédemption et les façons adoptées par les gens pour s'efforcer de réaliser la rédemption, cette étude montrera comment le mouvement anticolonial millénaire fusionne avec la société moderne et relie les époques précoloniale et postcoloniale. Grâce à des recherches approfondies sur leur univers mythique de l'Au-delà, leurs concepts du corps, des funérailles, du deuil, de la guérison et divers rituels, cette ethnographie montrera comment un groupe marginal réussit à échapper au étatisme puissant et à établir un espace social fermé avec des engagements liés à la mort. L'Au-delà dominé par la théologie de Cao Dai change le statut inégal de la mort dans un pays socialiste en développement. Ici, l'âme d'un individu « meurt pour survivre » dans une société où l'État et le capitalisme ont l'autorité de définir la valeur de la mort et de la vie. La compétition pour s'emparer de cette autorité pour définir la mort nécessite le soutien d'un grand nombre d'activités de la part des vivants. À travers l'espace ritualisé, les activités liées à la mort sont devenues une force reproductive pour assurer la vitalité de la communauté Cao Dai. La religion Cao Dai a connu des changements continus dans une société en pleine mutation politique et sociale, mais maintient toujours sa vitalité dans la société vietnamienne contemporaine en fournissant des services funéraires et rituels.

Résumé / Abstract : Officially founded in 1925, the Cao Dai religion was the most potent new religious group during the last century and, for thirty years, the largest mass movement in southern Vietnam. Members of Cao Dai faced suppression and killing because the new religion of Cao Dai had become embroiled in political controversy in the 1940s. Massive deaths during wars lead to competition between citizens and states to gain authority over issues around death. This thesis focuses the discussion on notions of death and spirit, as well as on memorial behavior and ritual engagement. By exploring redemption myths and the ways by which people strive to achieve redemption, the thesis examines how a millennial anti-colonial movement merges with modern society and connects the pre-colonial and post-colonial eras. By going deep into their mythical afterlife universe, notions of the body, funeral, mourning, healing, and various rituals, this ethnography shows how a marginal group escapes forceful statism and builds a bounded social space through death-related engagements. An afterlife dominated by the Cao Dai theology will change the dead's unequal status in a developing socialist country. Here, the soul of an individual "died to survive" a society where state and capitalism have the authoritative definition of the value of death and life. The competition in authority over defining death requires the support of a large number of activities on the part of living people. Through ritualised space, death-related activities became a reproductive force to ensure the vitality of the Cao Dai community. The Cao Dai religion experienced continuous transformation in a society undergoing political and social changes and maintained its vitality in contemporary Vietnamese society by providing funeral and ritual services.