La notification des actes du procès civil à l'ère des nouvelles technologies : proposition d'un système mixte / Abdoul Yatera ; sous la direction de Cécile Chainais

Date :

Type : Livre / Book

Type : Thèse / Thesis

Langue / Language : français / French

Procédure civile -- France

Voies d'exécution -- France

Actes juridiques électroniques -- France

Procédure civile -- Effets des innovations technologiques -- France

Sécurité juridique -- France

Défense (procédure civile) -- France

Chainais, Cécile (19..-....) (Directeur de thèse / thesis advisor)

Bléry, Corinne (1966-....) (Rapporteur de la thèse / thesis reporter)

Jobert, Sylvain (19..-....) (Rapporteur de la thèse / thesis reporter)

Cayrol, Nicolas (1971-.... ; juriste) (Membre du jury / opponent)

Mayer, Lucie (1972-....) (Membre du jury / opponent)

Université Panthéon-Assas (Paris ; 1970-2021) (Organisme de soutenance / degree-grantor)

École doctorale de droit privé (Paris ; 1992-....) (Ecole doctorale associée à la thèse / doctoral school)

Relation : La notification des actes du procès civil à l'ère des nouvelles technologies : proposition d'un système mixte / Abdoul Yatera ; sous la direction de Cécile Chainais / , 2021

Résumé / Abstract : La notification des actes du procès est le vecteur privilégié de l’information donnée au sein du procès civil. Instrument majeur des droits de la défense et, plus largement, du droit à un procès équitable, la notification consiste, selon l’article 651 du code de procédure civile, à porter les actes à la connaissance des intéressés. Vue par la doctrine processualiste contemporaine comme protectrice des droits de la défense, la notification traditionnelle, accomplie sur support papier, notamment par des huissiers de justice, était, jusqu’à un passé récent, la voie privilégiée de l’information des parties au procès. Toutefois, avec l’avènement des nouvelles technologies, la notification traditionnelle est soumise à une épreuve de mutation sans précédent ; elle est même menacée de disparaître purement et simplement au profit de la notification par voie électronique. Les enjeux d’une telle évolution doivent être pleinement mis en lumière. En effet, la voie électronique se concilie mal avec la sécurité juridique. L’insécurité numérique et l’inadaptation de certains actes du procès au format numérique ne sont pas nécessairement compatibles avec ce principe fondamental. Peut-on vraiment concilier l’instauration d’un système de notification intégralement dématérialisé – aujourd’hui en voie d’expansion – avec la sécurité juridique ? Évitant résolument d’adopter une approche passéiste, la thèse se garde pour autant de plaider pour le tout-numérique. Il est proposé d’instaurer un système mixte de notification, conciliant en son sein les deux systèmes de notification – traditionnel et numérique. La mise en place d’un tel système mixte repose sur une division des actes du procès en deux grandes catégories – actes graves et actes normaux. La famille des actes graves doit rester entourée des garanties de la notification traditionnelle, tandis que la famille des actes normaux peut être soumise à la notification par voie électronique.