Date : 2021
Type : Livre / Book
Type : Thèse / ThesisLangue / Language : français / French
Gougerot -- Henri -- 1881-1955
Vénéréologie -- Tours (Indre-et-Loire) -- 20e siècle
Infections sexuellement transmissibles -- Surveillance -- Tours (Indre-et-Loire) -- 20e siècle
Veille sanitaire -- Tours (Indre-et-Loire) -- 20e siècle
Guerre mondiale (1914-1918) -- Tours (Indre-et-Loire)
Résumé / Abstract : Né le 2 juillet 1881, fils d’un instituteur communal, Henri Gougerot débute sa formation médicale en 1900. Ses stages et ses travaux le conduisent progressivement à se spécialiser en dermatologie et surtout en syphiligraphie. La mobilisation générale du quatre août 1914 l’envoie dans un premier temps sillonner les routes de Meurthe-et Moselle au sein de la 8ème Ambulance du 21ème Corps d’Armée puis il est nommé chef du centre de Dermato-Vénéréologie de la IXème région militaire à Tours. Il s’occupe de mettre en place un centre régional et des sous-centres pour les cinq départements qui constituent la IXème région militaire et s’attache rapidement à lutter contre les maladies vénériennes au sein de l’armée. Une fois en place, les mesures expérimentées par Henri Gougerot appellent une ouverture à la population civile afin de renforcer leur efficacité et de préparer l’après-guerre. Dans le souci d’apporter une réponse exhaustive à la question du péril vénérien, il prend de nombreuses initiatives dans la surveillance médicale de la prostitution, et dans sa règlementation. De conviction abolitionniste au début de la guerre, face à l’attitude règlementariste de l’État, sa pensée évolue au fil de ses expériences vers un néo règlementarisme qui n’est coercitif qu’en dernier recours. C’est cette vision qu’il tente de faire accepter par les municipalités mais ses efforts se heurtent à l’indifférence, voire à l’hostilité de nombreux édiles et ses projets ne voient pas tous le jour, notamment à Tours. Il affirme que la surveillance de la prostitution officielle et la lutte contre la prostitution clandestine ne peuvent être menées qu’à la condition qu’une loi oblige les municipalités à adhérer à un projet unifié sur tout le territoire. L’arrivée de contingents américains en 1917 remet partiellement en question les positions françaises, comme l’existence des maisons closes, mais Henri Gougerot s’efforce d’y voir des possibilités d’enrichissement et de synthèse au lieu d’une opposition stérile. La démobilisation remet en cause la pérennité des créations faites dans la IXème région alors même qu’Henri Gougerot souhaite les étendre à l’ensemble de la France. C’est dans cet objectif de continuité qu’il devient président de la Société Française de Prophylaxie Sanitaire et Morale, dans laquelle il poursuit la lutte contre le péril vénérien.
Résumé / Abstract : Born on July 2, 1881, son of a local schoolteacher, Henri Gougerot began his medical training in 1900. His internships and his work gradually led him to specialize in dermatology and especially in syphiligraphy. The general mobilization of August 4, 1914, sent him first to travel the roads of Meurthe-et-Moselle as a member of the 8th Ambulance of the 21st Army Corps, and then he was appointed head of the Dermato-Venereological Center of the IXth military region in Tours. He was in charge of setting up a regional center and sub-centers for the five departments that made up the IXth military region and quickly set aboutfighting venereal diseases within the army. Once in place, the measures experimented by Henri Gougerot called for an opening to the civilian population in order to reinforce their efficiency and to prepare the post-war period. In addition, and in order to provide a comprehensive response to the issue of venereal disease, he took numerous initiatives in the medical surveillance of prostitution and in its regulation. From an abolitionist conviction at the beginning of the war, faced with the regulationist attitude of the state, his thinking evolved over the course of his experiences towards a neo-regulationism which was only coercive as a last resort. It was this vision that he tried to get municipalities to accept, but his efforts were met with indifference, and even hostility, from many councillors, and not all of his projects saw the light of day, as in Tours. He asserted that the surveillance of official prostitution and the fight against clandestine prostitution could only be carried out on the condition of a law obliging the municipalities to adhere to a unified project on the whole territory. The arrival of American contingents at the end of the war questioned in part the French positions, such as the existence of brothels, but Henri Gougerot tried to see in them possibilities of enrichment and synthesis instead of a sterile opposition. The demobilization brings a doubt on the durability of the creations made in the IXth region whereas Henri Gougerot wishes to extend them to the whole of France. It is with this objective of continuity that he becomes the president of the French Society of Sanitary and Moral Prophylaxis, and continues the fight against venereal disease.