Petits arrangements avec le vivant : relations contrariées aux plantes horticoles dans la région d'Ōsaka / Émilie Letouzey ; sous la direction de Anne Bouchy

Date :

Type : Livre / Book

Type : Thèse / Thesis

Langue / Language : français / French

Horticulture d'ornement -- Japon

Plantes et civilisation -- Japon

Théories du vivant -- Société

Bouchy, Anne (1947-....) (Directeur de thèse / thesis advisor)

D'Onofrio, Salvatore (1951-....) (Président du jury de soutenance / praeses)

Houdart, Sophie (1971-....) (Rapporteur de la thèse / thesis reporter)

Pitrou, Perig (1973-....) (Rapporteur de la thèse / thesis reporter)

Vallard, Annabel (Membre du jury / opponent)

Université Toulouse - Jean Jaurès (1970-....) (Organisme de soutenance / degree-grantor)

École doctorale Temps, Espaces, Sociétés, Cultures (Toulouse) (Ecole doctorale associée à la thèse / doctoral school)

Laboratoire interdisciplinaire Solidarités, sociétés, territoires (Toulouse) (Laboratoire associé à la thèse / thesis associated laboratory)

Résumé / Abstract : Cette thèse porte sur l’horticulture, sur les relations aux plantes et sur les représentations du vivant et de la vie au Japon. Elle rend compte d’une ethnographie conduite auprès de deux groupes de cultivateurs du bassin urbain d’Ōsaka (2013-2017) : des bénévoles dans une association cultivant une espèce de glycine (Wisteria floribunda) dans l’arrondissement de Fukushima à Ōsaka, et des producteurs professionnels cultivant des Prunus (pruniers, pêchers, cerisiers) dans le secteur de Higashino à Itami. Afin de « faire fleurir » (sakaseru) ces plantes emblématiques de leurs quartiers respectifs, ces cultivateurs pratiquent une horticulture traditionnelle caractérisée par un intense façonnage de chaque plante et par une savante mise en scène des floraisons. Cependant, l’irruption de phénomènes contrariants tels que la non-floraison ou la maladie (en l’occurrence, une maladie à virus des Prunus) remet en question un contrôle des plantes par la technique que l’on tenait pour acquis. Les cultivateurs sont amenés à modifier leurs pratiques, ainsi que leurs manières d’apprécier les plantes. Ces actions, ces mesures et les inférences qui s’y expriment sont autant d’occasions de s’interroger sur le fonctionnement et le statut des plantes. L’objectif de cette thèse est double. D’une part, produire une ethnographie de l’horticulture japonaise, notamment par la description des modes de sociabilité et des actions techniques observés sur le terrain. D’autre part, dans le cadre d’une « anthropologie de la vie » attachée aux manipulations concrètes d’êtres vivants à la fois organismes et artefacts, tenter de saisir les conceptions de la vie et du vivant, dans des contextes de célébration par la fête comme lors d’un plan phytosanitaire.

Résumé / Abstract : This Phd thesis is about horticulture, relations to plants, human relations around plants, and conceptions of life and living things in Japan. It presents an ethnographic fieldwork conducted among two groups of cultivators in the Ōsaka metropolitan area (2013-2017): volunteers cultivating a wisteria (Wisteria floribunda) in the Fukushima district of Ōsaka, and professional producers growing plum, peach and cherry in the Higashino neighborhood in Itami. In order to monitor these emblematic plants to “bloom” (sakaseru), the cultivators practice traditional horticultural characterized by a fastidious shaping of each plant, and they skillfully display the flowers. However, upsetting events such as lack of bloom or the outbreak of a plant disease (specifically a plum virus) put into question a technical control of plants that was taken for granted. Cultivators are led to modify their practices, and also the way they of appreciate the plants. These actions and assessments lead to inferences, allowing to question the status of plants, and how they work. There are two main purposes in this research. On the one hand, an ethnography of Japanese horticulture, focusing on a description of local social life and the technical actions observed during fieldwork. On the other hand, drawing on an "anthropology of life" engaged with the concrete manipulations of living beings that are both organisms and artefacts, the aim is to grasp the conceptions of life and living things, may that be a flower festival or part of a phytosanitary plan.