Qualité du suivi médical et pratiques d'auto-prescription des internes de médecine générale en région Midi-Pyrénées / Cécile Hannebert ; directeur de thèse, Dr Mathilde Berodier

Date :

Type : Livre / Book

Type : Thèse / Thesis

Langue / Language : français / French

Internes (médecine) -- Soins médicaux

Automédication

Berodier, Mathilde (1986-....) (Directeur de thèse / thesis advisor)

Université Toulouse 3 Paul Sabatier (1969-2024) (Organisme de soutenance / degree-grantor)

Université Paul Sabatier (Toulouse). Faculté des sciences médicales Rangueil (1969-2021) (Organisme de soutenance / degree-grantor)

Relation : Qualité du suivi médical et pratiques d'auto-prescription des internes de médecine générale en région Midi-Pyrénées / Cécile Hannebert ; directeur de thèse, Dr Mathilde Berodier / , 2020

Résumé / Abstract : Introduction : l'interne, étudiant et médecin a un rôle fondamental dans le système de soins d'où l'importance de se préoccuper de sa santé physique et mentale. Les travaux de thèses antérieurs retrouvent un suivi médical médiocre et un recours fréquent à l'auto-prescription. L'objectif était d'étudier la qualité du suivi médical et les pratiques d'auto-prescription des internes de médecine générale de Midi-Pyrénées. Matériel et méthodes : une étude analytique descriptive par questionnaires anonymes a interrogé les 450 internes de médecine générale de la faculté de Toulouse Rangueil du 05 décembre 2019 au 01 février 2020. Une analyse descriptive puis bivariée a été réalisée grâce aux logiciel Excel et BiostatTGV. Résultats : un taux de réponses de 30% a été obtenu. Les internes avaient tendance à ne pas consulter leur médecin traitant(52%) ou un autre médecin généraliste (73%) et 26% n'ont jamais consulté en médecine du travail. 51% des internes émettaient des réserves et 50% ont rencontré des obstacles à consulter en médecine générale. En cas de pathologie aigue, la majorité des internes ne consultait pas et parmi 17% d'internes porteurs de maladies chroniques, 78% s'auto-prescrivaient leur traitement. 51% des internes ont déclaré avoir eu recours à l'avis informel d'un confrère au cours de leur internat. Les internes étaient significativement moins nombreux à consulter leur médecin traitant s'ils avaient déménagé plusieurs fois. Les internes étaient 86% à s'auto-prescrire des médicaments et l'auto-prescription était significativement plus fréquente s'ils déclaraient des obstacles à aller consulter. Discussion : la majorité des internes semble se prendre en charge seul, sans consulter. Cette absence de suivi médical contraste avec les pratiques d'auto-prescription constatées et témoigne d'un réel besoin médical, concordant avec le nombre important d'avis informels auprès des spécialistes. L'absence de questionnaires validés rendait nos résultats difficilement comparables à la littérature antérieure hétérogène. Conclusion : l'interne oscillerait donc entre un sentiment de vulnérabilité dû à ses conditions de travail et son mode de vie, et un sentiment de toute puissance, permise par son droit à la prescription. Ces comportements pourraient évoluer favorablement en optimisant l'offre de soins spécifique dédiée notamment par l'élaboration d'un annuaire de médecins volontaires.

Résumé / Abstract : Introduction: the resident, student and physician has a significant role in the health care system, hence the importance of taking care of his or her physical and mental health. Previous thesis work shows poor medical follow-up and frequent use of self-prescription. The objective was to study the quality of medical follow-up and the self-prescription practices of general medicine residents in Midi-Pyrénées. Material and methods: a descriptive analytical study using anonymous questionnaires asked the 450 general medicine residents of the Toulouse Rangueil university and that, from December 5th 2019 to February 1st 2020. A descriptive and then bivariate analysis has been applied by using Microsoft Excel(r) and BiostatTGV(r) softwares. Results: a response rate of 30% was obtained. The residents didn't see their general practitioner (52%) or another GP (72%) and 26% never went to the occupational health. 51% of the residents had reservations and 50% encountered obstacles consulting general practitioner. In the case of acute pathology, the majority of the residents did not consult and among 17% of them with chronic diseases, 78% self-prescribed their treatment. 51% of the residents reported that they had used informal advice from a colleague during their residency. Residents were significantly less likely to consult their attending physician if they had moved several times. 86% of the residents self-prescribed medications and self-prescribing was significantly more common if they reported barriers to seek care. Discussion: the majority of the residents appear to be taking care of themselves without consulting. This lack of medical follow-up contrasts with the self-prescribing practices observed and shows a real medical need, consistent with the large number of informal advices from specialists. The absence of validated questionnaires made the comparison of our results with the heterogeneous previous literature not easy. Conclusion: thus, the resident would oscillate between a feeling of vulnerability due to his working conditions and lifestyle, and a feeling of omnipotence, allowed by his right to prescribe. These behaviours could evolve favourably by optimising the specific dedicated care offer, in particular by drawing up a directory of volunteer doctors.