Sentiment de déshumanisation et de stigmatisation en addictologie et en psychiatrie, quelles différences ? / Bérénice Larquier ; [sous la direction de] Wilfried Serra

Date :

Type : Livre / Book

Type : Thèse / Thesis

Langue / Language : français / French

Stigmatisation (psychologie sociale)

Discrimination

Addictologie

Dépendance (physiologie)

Hôpitaux -- Services de psychiatrie

Classification Dewey : 610

Serra, Wilfried (médecin) (Directeur de thèse / thesis advisor)

Jaafari, Nematollah (Président du jury de soutenance / praeses)

Camus, Vincent (1963-....) (Membre du jury / opponent)

Silvain, Christine (Membre du jury / opponent)

Université de Poitiers (1896-...) (Organisme de soutenance / degree-grantor)

Université de Poitiers. UFR de médecine et de pharmacie (Autre partenaire associé à la thèse / thesis associated third party)

Résumé / Abstract : Introduction : La déshumanisation est un concept très actuel retrouvé dans plusieurs domaines. En psychiatrie, il est intimement lié à la stigmatisation. La stigmatisation des troubles mentaux dans la population générale est majeure, surtout envers les malades alcooliques. En pratique clinique, les patients suivis pour des troubles addictifs refusent souvent l'hospitalisation en psychiatrie et préfèrent le sevrage en service de médecine. L'objectif de notre étude est de comparer le sentiment de déshumanisation et de stigmatisation entre les patients pris en charge en addictologie d'une part et en psychiatrie d'autre part, et d'évaluer l'impact des prises en charges antérieures sur ces sentiments. Méthode : Il s'agit d'une étude observationnelle, transversale et multicentrique, réalisée auprès de 68 patients dont 48 hospitalisés en addictologie et 20 hospitalisés en psychiatrie. Des questionnaires évaluant les sentiments de deshumanisation, de stigmatisation, et la symptomatologie dépressive (STAI, BDI) ont été utilisés. Résultats : Les patients interrogés ont obtenu un score de déshumanisation non négligeable et de stigmatisation relativement élevé. En revanche, nous n'avons pas observé de différence significative entre les deux groupes. Après ajustement, le sentiment de déshumanisation est lié au sentiment de stigmatisation, ainsi qu'aux symptômes anxieux et dépressifs, mais pas à la maladie pour laquelle les patients sont hospitalisés. Conclusion : Nos résultats suggèrent que les sentiments de déshumanisation et de stigmatisation sont des facteurs à prendre en compte dans le soin, d'un point de vu clinique et institutionnel. Il est possible que ces sentiments diffèrent selon les pathologies mais cela nécessiterait d'approfondir les recherches et d'agrandir l'échantillon.