AVIC-MG : Attentes des femmes VIctimes de violences Conjugales envers leur Médecin Généraliste : étude quantitative en Alsace / Juliette Sophie Jacquot ; sous la direction de Yannick Schmitt

Date :

Type : Livre / Book

Type : Thèse / Thesis

Langue / Language : français / French

Violence conjugale -- Dépistage

Médecins généralistes

Relations médecin-patient

Attente

Schmitt, Yannick (Directeur de thèse / thesis advisor)

Université de Strasbourg (2009-....) (Organisme de soutenance / degree-grantor)

Résumé / Abstract : Introduction : le dépistage systématique des violences conjugales est désormais recommandé par la Haute Autorité de Santé. Mais quelles sont les attentes des femmes victimes de violences conjugales envers leur médecin généraliste ? Pensent-elles que cela fait partie de son rôle et qu’est-ce qui empêche ou facilite l’abord des violences conjugales en consultation de médecine générale ? Matériel et méthode : une étude quantitative, transversale et multicentrique (l'étude AVIC-MG) a été réalisée dans 3 structures en Alsace de juin 2019 à janvier 2020. Des auto-questionnaires étaient disponibles dans des structures d’accueil de jour auxquelles les femmes répondaient de manière libre et anonyme. En parallèle, des questions relatives à l’abord des violences conjugales et les orientations proposées par le médecin généraliste ont également été intégrées et recueillies dans le questionnement systématique de l’éducatrice de SOS Femmes Solidarité 67 de juin 2019 à janvier 2020 et recueillies. Résultats : 30 questionnaires ont été recueillis et analysés pour l’étude AVIC-MG en Alsace. Les femmes sont une majorité à accepter l’abord des violences conjugales par le médecin généraliste (80%) et à estimer que cela fait partie de son rôle (76.67%). Une proportion significative de femmes partageant le même médecin traitant que le conjoint violent a plus de facilité à aborder les violences conjugales (p=0.0496). Le sexe du médecin généraliste est déterminant pour la révélation des violences conjugales dans 50% des cas. 43 situations de violences conjugales à SOS Femmes Solidarité 67 ont été relevées, 30 femmes avaient elle-même abordé la situation de violences conjugales avec le médecin généraliste. La majorité des femmes n’avaient aucune orientation proposée (41.18%) puis 35.29% étaient orientées en accueil de jour. Conclusion : les femmes victimes de violences conjugales attendent de leur médecin généraliste une implication dans les violences conjugales et ne sont pas opposées à un abord de cette problématique en consultation. Recevoir seules en consultation les patientes permettrait une meilleure révélation des violences conjugales. Des efforts dans la prise en charge notamment concernant l’orientation sont à fournir.

Résumé / Abstract : Introduction : Opportunistic screening for domestic violence is now recommended by the Haute Autorité de Santé. But what do women victim of domestic violence expect of their general practitioner ? Do they think that raising the issue of domestic violence is part of their general practitioner's role ? What factors prevent or facilitate the screening of domestic violence during medical appointments ? Materials and methods : A quantitative, cross-sectional and multicentric study (the AVIC-MG study) was carried out in 3 structures in Alsace from June 2019 to January 2020. Self-questionnaires were available in day care structures to which the women answered freely and anonymously. At the same time, questions relating to the approach to domestic violence and the orientations proposed general practitioners were also integrated and collected in the systematic questioning of the educator of of an anti domestic violence NGO (SOS Femmes Solidarité 67) from June 2019 to January 2020. Results : 30 questionnaires were collected and analyzed for the AVIC-MG study in Alsace. Women are a majority to accept the screening of domestic violence by general practitioners (80%) and to consider that it is part of his role (76.67%). A significant proportion of women sharing the same family doctor as their abusive partner find it easier to speak about domestic violence with this doctor (p = 0.0496). The sex of the general practitioner is decisive for revealing domestic violence in 50% of cases. 43 cases of domestic violence were identified at SOS Femmes Solidarité 67. In 30 cases, women had themselves discussed the situation of domestic violence with the general practitioner. The majority of women were not offered an orientation (41.18%) and 35.29% were referred to day care. Conclusion : Women victims of domestic violence expect their general practitioner to raise the issue of domestic violence and are not opposed to this problem being addressed in consultation. Receiving the patients alone in consultation would allow a better revelation of domestic violence. Support efforts, particularly with regard to guidance, need to be made.