Date : 2019
Type : Livre / Book
Type : Thèse / ThesisLangue / Language : français / French
Médecins généralistes -- Attitude
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Résumé / Abstract : Contexte : Dans la littérature, la violence est catégorisée selon le contexte (mineurs, personnes âgées ...) ou selon le type de maltraitance (physiques, psychologiques ...). Elle n'est examinée chaque fois que sous un seul angle. Le médecin généraliste, centre de la prise en charge multidisciplinaire des violences, est confronté à toutes ces situations. Objectif : Le but de l'étude était d'explorer les récits des médecins généralistes concernant leurs patients consultant pour violences. Méthode : Enquête qualitative par entretiens semi-dirigés. Enregistrement des entretiens, retranscription intégrale et analyse thématique des entretiens. Résultats : Les médecins catégorisaient la violence selon les répercussions des souffrances ressenties dans les différentes sphères de la vie des patients. La violence résonnait dans un système de réaction en chaîne. Le médecin était décrit comme le réceptacle principal des violences rapportées. Les praticiens se sentaient seuls et impuissants face aux relais médicaux et institutionnels et à la réaction souvent ambivalente des patients. Les praticiens basculaient d'une position de doute sur les dires du patients à une relation de confiance mutuelle où le médecin projetait ses propres convictions. Conclusion : Souvent, les situations de violence rapportée n'entrent pas dans les catégories connues de la violence. Un levier d'amélioration facilement mobilisable serait l'identification des capacités au changement des patients concernés. D'ailleurs la littérature inscrit le cercle de Prochaska et Di Clemente dans le parcours de femmes victimes de violences conjugales. Connaissant l'ambivalence des patients, cette technique relationnelle est-elle généralisable aux situations rapportées par les médecins généralistes afin d'améliorer la pertinence de la prise en charge des patients ?
Résumé / Abstract : Background : In the literature, violence is categorized according to the context (minors, elderly ...) or according to the type of abuse (physical, psychological ...). It is always examinated from one perspective. The general practitioner, as key actor of multidisciplinary care for victims of violence, is confronted with all these situations. Aim : The purpose of the study was to analyze general practitioners' stories about their patients consulting for violence. Method : Qualitative survey by semi-structured interviews. Recording of interviews, full transcription and thematic analysis of interviews. Results : The doctors categorized the violence according to the repercussions of the sufferings in the patient's different aspect of life. Violence often triggered in a chain reaction system. The doctor was described as the main confident of reported violence. Practitioners felt lonely and helpless because of the lack of medical and institutional relays and the often ambivalent reaction of patients. As first doubting what the patient said, the practitionner moved on a relationship of mutual trust in which he can project his beliefs. Conclusion : Reported violence often don't fit into the known categories of violence. An easily accessible lever for improvement would be the identification of the patients' ability to change. Besides that, the literature lists the circle of Prochaska and Di Clemente in the life course of women victims of domestic violence. Knowing the ambivalence of patients, is this relational technique generalizable to situations reported by general practitioners in order to improve the relevance of patient care ?