De l'orientalisme à l'art colonial : les peintres français au Maroc pendant le Protectorat (1912-1956) / Marlène Lespes ; sous la direction de Jean Nayrolles

Date :

Type : Livre / Book

Type : Thèse / Thesis

Langue / Language : français / French

Orientalisme (art)

Art colonial

Peintres français -- Maroc

Maroc -- 1912-1956 (Protectorats espagnol et français)

Classification Dewey : 759.4

Nayrolles, Jean (19..-....) (Directeur de thèse / thesis advisor)

Bonnet, Alain (1959-.... ; historien de l'art) (Président du jury de soutenance / praeses)

Labrusse, Rémi (1966-....) (Rapporteur de la thèse / thesis reporter)

Barlangue, Luce (1948-....) (Membre du jury / opponent)

Peltre, Christine (1951-....) (Membre du jury / opponent)

Université Toulouse - Jean Jaurès (1970-....) (Organisme de soutenance / degree-grantor)

École doctorale Temps, Espaces, Sociétés, Cultures (Toulouse) (Ecole doctorale associée à la thèse / doctoral school)

France, Amériques, Espagne, Sociétés, Pouvoirs, Acteurs (Toulouse ; 1995-....) (Laboratoire associé à la thèse / thesis associated laboratory)

Résumé / Abstract : À travers l’étude des peintres français partis au Maroc pendant le Protectorat, cette thèse examine la structuration et le développement de l’art colonial, courant qui succède à l’orientalisme au tournant des XIXe et XXe siècles. Loin d’être un phénomène isolé, le séjour dans ce pays pendant la période coloniale concerne des centaines d’artistes. Ces voyages sont encouragés et parfois même financés par des sociétés artistiques métropolitaines et par les gouvernements coloniaux. À Paris, des Salons et des expositions, comme les Expositions coloniales ou universelles, réservent des espaces spécifiques aux œuvres sur les colonies. Plusieurs artistes, critiques et conservateurs tentent par ailleurs de montrer de quelle manière l’art colonial est utile pour la propagande colonialiste. Après avoir retracé l’expérience marocaine des peintres français, il s’agira de présenter les principales institutions artistiques et culturelles occidentales dans le Protectorat. L’art colonial reprend certains thèmes orientalistes, mais leur apporte davantage de sobriété, de pondération et de vraisemblance. L’iconographie coloniale marocaine se distingue de celles des autres colonies par le nombre important d’œuvres consacrées aux cavaliers, aux Berbères et aux monuments historiques. Cette spécificité est due en partie à la politique culturelle menée par Lyautey, au développement de l’ethnographie marocaine et aux objectifs assignés à l’art colonial. Cette analyse est complétée par un dictionnaire des artistes du corpus.

Résumé / Abstract : Through the study of French painters gone to Morocco during the Protectorate, this thesis reviews the structures and the emergence of Colonial art, which followed Orientalism at the turn of the century. Far from being an isolated phenomenon, hundreds of artists stayed in this country during the colonial period. The journey is motivated and even sometimes founded by artistic metropolitan societies and by colonial governments. In Paris, Salons and exhibitions such as World's Fairs and Colonial exhibitions dedicate specific areas to works on the colonies. Many artists, critics or curators also attempt to demonstrate how Colonial art can be useful to colonial propaganda. After outlining the French painters’ Moroccan experience, the main artistic and cultural occidental institutions during the Protectorate will be presented. Colonial art continues to represent some Orientalist themes but integrate them with more restraint, moderation and realism. Moroccan colonial iconography can be distinguished from the other colonies by the amount of work dedicated to horse riders, to Berbers and to historical monuments. This particularity is partly due to the cultural policy pursued by Lyautey, to the development of Moroccan ethnography and to the specific goals targeted for Colonial art. This analysis is followed by a dictionary of the artists corpus.