Le contenu d’une consultation de médecine générale en Croatie : une étude comparative avec la France / Daphney Rabe ; sous la direction de Sabine Bayen

Résumé / Abstract : Introduction : En Europe, la pratique des soins de santé primaires, piliers des systèmes de santé, diffère d’un pays à l’autre. Un état des lieux doit être réalisé afin d’envisager une harmonisation des systèmes de santé. La France et la Croatie étant deux pays de l’Union Européenne, il est intéressant de comparer leur consultation de médecine générale. Objectif : Comparer le contenu d’une consultation de médecine générale en France et en Croatie au niveau du suivi des patients et des actes réalisés au cabinet. Méthodes : Une étude descriptive et comparative a été réalisée. Le 3 décembre 2018, 300 questionnaires ont été envoyés par courrier à des médecins généralistes croates. Pour la France, les données proviennent d’une étude réalisée en 2014, comparant le contenu d’une consultation de médecine générale en France et en Allemagne. Résultats : Le taux de réponse était de 66,66% en France et de 33,66% en Croatie. Les hommes étaient majoritaires en France (69%) contrairement à la Croatie où les femmes étaient majoritaires (67%). La moyenne du temps de travail par jour était de 9,9 heures en France et de 7,7 heures en Croatie. Le nombre de patients reçus par jour en moyenne était de 29,3 en France et de 61,1 en Croatie. Une consultation durait en moyenne 18,3 minutes en France et de 8,8 minutes en Croatie. Aucun médecin français ne travaillait avec des assistants médicaux alors que 75% des médecins croates travaillait avec eux. En France, la majorité des médecins réalisait le suivi gynécologique, obstétrique et pédiatrique de leurs patients contrairement aux médecins croates. La réalisation de soins d’ulcères ou d’escarres, de prise de sang, d’aérosolthérapie ainsi que la pose de voie veineuse périphérique sont plus fréquents en Croatie qu’en France. Conclusion : Cette étude a permis de souligner les différences entre la France et la Croatie dans la pratique de la médecine générale. Cela permet, avec les résultats d’autres études en cours, d’obtenir un état des lieux de l’exercice de la médecine générale en Europe.