Ressenti et vécu des tiers dans les soins psychiatriques à la demande d'un tiers / Anne-Laure Colin ; sous la direction de Christine Garrigou-Canevet et Laurent Desblancs

Date :

Type : Livre / Book

Type : Thèse / Thesis

Langue / Language : français / French

Malades mentaux -- Soins

Hospitalisation psychiatrique sans consentement

Aidants naturels

Sentiments

Garrigou-Canevet, Christine (Directeur de thèse / thesis advisor)

Desblancs, Laurent (1968-....) (Directeur de thèse / thesis advisor)

Vanelle, Jean-Marie (Président du jury de soutenance / praeses)

Université de Nantes (1962-2021) (Organisme de soutenance / degree-grantor)

Nantes Université. Pôle Santé. UFR Médecine et Techniques Médicales (Nantes) (Organisme de soutenance / degree-grantor)

Relation : Ressenti et vécu des tiers dans les soins psychiatriques à la demande d'un tiers / Anne-Laure Colin ; sous la direction de Christine Garrigou-Canevet et Laurent Desblancs / , 2019

Résumé / Abstract : En psychiatrie, la situation des proches du malade présente des particularités au regard des autres domaines de la médecine. Ils ont un rôle de proche aidant, supportant parfois un véritable fardeau au quotidien et ils peuvent également être confrontés à des modalités de soins sans consentement les impliquant dans des décisions légales complexes. Ce travail de thèse présente les ressentis des proches de patients atteints de maladies psychiatriques lorsqu'ils sont amenés à formuler une demande de Soins Psychiatriques à la Demande d'un Tiers. Cette étude qualitative prospective monocentrique menée au CH G. Daumezon à Bouguenais (44) par entretiens semi-dirigés suivis de rappels téléphoniques à distance, nous a permis de délimiter trois grands types de ressentis : la culpabilité, l'acceptation et la sidération. Les tiers sont souvent très inquiets à l'idée d'une éventuelle rancœur de leur proche malade, ils ont une compréhension de cette mesure de soins et de ce qu'elle implique assez limitée lié à un manque d'information ou de disponibilité pour recueillir cette information initialement. Ils sont d'ailleurs très surpris de l'intervention du juge des libertés et de la détention. Les rapports des familles avec l'hôpital peuvent parfois être houleux, ce qui s'explique par un manque de communication et des représentations préalables négatives des familles vis-à-vis de ce type d'institution. Nous avons pu délimiter différentes pistes d'amélioration, à commencer par la systématisation d'une intervention du médecin auprès des tiers aux urgences afin de les dédouaner et de les déculpabiliser face au patient. Par la suite, développer un temps de rencontre et d'écoute avec les tiers semble nécessaire. Différentes associations et programmes existent désormais pour accompagner les familles, ce qui répond à une évolution récente de la place de la famille face à la maladie mentale. L'existence d'équipes mobiles d'interventions de crise et, depuis 2011, d'une mesure de Soins Psychiatriques en cas de Péril Imminent n'impliquant pas la famille semblent être des alternatives possibles pour répondre aux enjeux actuels.