Apport de l’analyse linguistique dans le diagnostic différentiel des crises psychogènes non épileptiques et des crises d’épilepsie / par Astrid de Liège ; sous la direction de M. le Dr Julien Biberon,...

Date :

Type : Livre / Book

Type : Thèse / Thesis

Langue / Language : français / French

Syndromes psychogènes -- Diagnostic

Électroencéphalographie

Analyse de la conversation

Épilepsie

Biberon, Julien (1985-....) (Directeur de thèse / thesis advisor)

Université de Tours (1971-....) (Organisme de soutenance / degree-grantor)

Université de Tours. UFR de médecine (Organisme de soutenance / degree-grantor)

Relation : Apport de l’analyse linguistique dans le diagnostic différentiel des crises psychogènes non épileptiques et des crises d’épilepsie / par Astrid De Liège ; sous la direction de M. le Dr. Julien Biberon,... / Tours : SCD de l'université de Tours , 2018

Résumé / Abstract : Les crises psychogènes non épileptiques (CNEP) sont des évènements qui prennent l’apparence de crise d’épilepsie mais qui ne sont pas causées par une décharge neuronale synchrone. Le diagnostic de certitude repose sur l’enregistrement en vidéo-électroencéphalographie (vidéo-EEG) d’une crise sans manifestation électrique concomitante. Le délai diagnostic est long, pouvant être expliqué par les difficultés d’accès à un centre expert et à la vidéo-EEG. De précédentes études en langue anglaise, allemande ou italienne ont montré que l’analyse linguistique d’un entretien entre un médecin et son patient avait une bonne validité intrinsèque pour le diagnostic différentiel avec les crises épileptiques. L’objectif de l’étude est d’évaluer la sensibilité, la spécificité et la reproductibilité de l’analyse conversationnelle en langue française dans le diagnostic des CNEP. Il s’agit d’une étude observationnelle, prospective, sur 13 patients CNEP, 19 patients épileptiques ayant présenté des crises en vidéo-EEG de longue durée. L’entretien semi-dirigé standardisé d’entrée entre le médecin et le patient était analysé par 2 autres neurologues en aveugle du diagnostic final. Ils devaient, à l’aide d’un score d’aide diagnostique linguistique, déterminer si le patient présentait des CNEP ou des crises épileptiques. L’analyse conversationnelle de l’entretien permettait de prédire le bon diagnostic avec une sensibilité de 84,6% pour les deux neurologues et une spécificité de 84,2% et 89,5%, respectivement pour le premier et le deuxième neurologue. A l'aide du score diagnostique (impression diagnostique), le premier neurologue a prédit 27 diagnostics sur 32, le deuxième 28 diagnostics sur 32 avec une forte concordance inter-observateur (ĸ = 0,68) et un pourcentage d’accord de 84,4%. Nos résultats confirment la validité intrinsèque et la reproductibilité de l’analyse conversationnelle, par des neurologues, en langue française, d’un entretien semi-dirigé standardisé dans le diagnostic des CNEP.

Résumé / Abstract : Psychogenic Non Epileptic Seizures (PNES) are events that take the form of epileptic seizures but are not caused by synchronous neuronal discharge. The diagnosis of certainty is based on the recording in video-electroencephalography (video-EEG) of a crisis without concomitant electrical manifestation. The diagnostic period is long, which can be explained by the difficulties of access to an expert centre and to the video-EEG. Previous studies in English, German or Italian have shown that the linguistic analysis of an interview between a doctor and his patient has good intrinsic validity for differential diagnosis with epileptic seizures. The objective of the study is to evaluate the sensitivity, specificity and reproducibility of conversational analysis in the French language in the diagnosis of PNES. It is an observational, prospective study on 13 PNES patients, 19 epileptic patients having presented seizures in video-EEG of long duration. Two other neurologists conducted a blind analysis of the final diagnosis based on the standardized semi-structured interview. Using a language diagnostic aid score, they were asked to determine whether the patient had PNES or seizures. The linguistic score predicted the correct diagnosis with a sensitivity of 84.6% for both neurologists and a specificity of 84.2% and 89.5%, respectively for the first and second neurologist. Using qualitative assessment, the first neurologist predicted 27 diagnoses out of 32, the second 28 diagnoses out of 32 with good inter-observer agreement (ĸ = 0.68) and a percentage agreement of 84.4%. Our results confirm the intrinsic validity and reproducibility of the conversational analysis, by neurologists, in French language, of a semi-structured interview standardized in the diagnosis of PNES.