La philosophie vive plutôt que la philosophie à vif : Socrate aux périls de Marsyas : recherches sur les modes d'influence chez Platon, précédées d'une étude générale sur la magie et la pensée magique / Jean-Charles Boutros ; sous la direction de Luc Brisson et de Anne Gabrièle Wersinger

Date :

Type : Livre / Book

Type : Thèse / Thesis

Langue / Language : français / French

Platon -- 0427?-0348? av. J.-C. -- Critique et interprétation

Philosophie grecque

Magie gréco-romaine

Magie -- Psychologie

Art oratoire

Classification Dewey : 180

Brisson, Luc (1946-....) (Directeur de thèse / thesis advisor)

Wersinger, Anne Gabrièle (Directeur de thèse / thesis advisor)

Koch Piettre, Renée (1950-....) (Président du jury de soutenance / praeses)

Carastro, Cléo (1973-....) (Membre du jury / opponent)

Delattre, Charles (1972-....) (Membre du jury / opponent)

Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne (1971-....) (Organisme de soutenance / degree-grantor)

École doctorale Philosophie (Paris) (Ecole doctorale associée à la thèse / doctoral school)

Centre d'histoire des philosophies modernes de la Sorbonne (Paris ; 1983-....) (Laboratoire associé à la thèse / thesis associated laboratory)

Résumé / Abstract : Afin d’expliciter les modes d’influence intervenant dans les Dialogues de Platon, nous étudions de quelle manière se déploie la magie notamment de Socrate, qui est présenté comme un sorcier par plusieurs interlocuteurs. Une étude générale préliminaire sur la magie portant sur l’anthropologie, les rituels, pathologiques (troubles obsessionnels-compulsifs) ou culturels, et enfin la pensée magique nous fournit un cadre pour envisager comment se manifeste l’influence chez Platon. Différents facteurs influent sur les modes de pensée des individus souvent à leur insu : personnalité, habitudes, société, éthique, ignorance, etc.. La magie oratoire est pratiquée, depuis Gorgias, par divers experts du discours comme les orateurs ou les sophistes, ce qui révèle l’ambiguïté de la magie de Socrate, alors qu’il prétend éliminer le faux et les illusions. Dans le Phèdre, différents types de possession se produisent, certaines incontrôlées, d’autres contrôlées, impliquant un processus d’initiation. La magie de Socrate trouve encore à s’illustrer avec plusieurs cas d’envoûtement marquants, mais aussi un usage d’incantations notamment pour traiter la crainte de la mort. Dans le domaine politique, le législateur recourt aussi aux incantations pour plus d’efficacité, vu qu’elles agissent sur la forme des comportements, contribuent à souder les citoyens et participent au contrôle social. Une législation sur les crimes de magie est aussi édictée.

Résumé / Abstract : To explain the modes of influence operating in Plato’s Dialogues, we study how Socrates and others use their magic as several interlocutors have called Socrates a sorcerer. A framework is given to our research with a preliminary general study about magic covering anthropology, rituals – pathological (obsessive-compulsive disorders) or cultural – and magical thought. In Plato’s works, the way people think is influenced by many factors often unknowingly: personality, habits, society, ethics, ignorance, etc. Since it had been analyzed by Gorgias, speech experts, such as orators or sophists, have been using oratorical magic in their performances. And then the ambiguity of Socrates’ magic blatantly appears whereas he claims to refute falsehood and eliminate illusions. Different types of possession occur in Phaedrus, some uncontrolled, other controlled, entailing an initiation. Socrates carries out his magic in several striking cases of bewitchment and he also uses incantations in particular to sooth the fear of death. In the political field, the lawgiver finds an interest in using incantations for more effectiveness in his task since they can shape the forms of behaviors, create strong bond between citizens and contribute to social control. A law about crimes of magic is also designed.