Expériences de mort imminente, difficultés d'intégration et rôle du milieu médical / Mathieu Delvaux ; sous la direction de Jean-Pierre Jourdan

Date :

Type : Livre / Book

Type : Thèse / Thesis

Langue / Language : français / French

Expériences de mort imminente

Perception sociale

Personnel médical -- Responsabilité professionnelle

Mort -- Dissertation universitaire

Jourdan, Jean-Pierre (1954-....) (Directeur de thèse / thesis advisor)

Université de Bourgogne (1970-2024) (Organisme de soutenance / degree-grantor)

Relation : Expériences de mort imminente, difficultés d'intégration et rôle du milieu médical / Mathieu Delvaux ; sous la direction de Jean-Pierre Jourdan / , 2018

Résumé / Abstract : Cette étude qualitative descriptive se base sur trois questionnaires : deux destinés aux expérienceurs (n= 126 et 48) et un aux médecins (n= 117). Les personnes qui ont vécu une EMI sont convaincues (98 %) de la réalité de leur expérience qui, pour la majorité d’entre eux, est plus réelle que la réalité que nous expérimentons au quotidien et occupe une place centrale dans leur vie. Les EMI sont à l’origine de profonds bouleversements - considérés comme positifs par une très grande majorité (86 %) – dans leur manière d’appréhender la mort et surtout la vie, qui prend un sens nouveau. Pouvoir en parler sans crainte d’être jugé ou ridiculisé est la principale difficulté éprouvée. Il faut en moyenne 5 ans avant d’en parler pour la première fois et 16 ans pour en parler en toute confiance. Lorsqu’ils partagent leur récit, les réactions négatives sont plus fréquentes chez les soignants et leur responsabilité est estimée plus importante que celle de l’entourage dans les difficultés à intégrer une EMI. Les médecins interrogés avaient presque tous entendu parler des EMI, une majorité étant en faveur de l’authenticité de ces expériences (61 %). Tous estiment qu’elles ont un impact important chez les personnes les ayant vécues et une majorité considère que nier ces expériences peut être source de souffrance. Tous s’accordent sur l’importance d’un accueil et d’une écoute sans jugement, mais moins de la moitié (47 %) sont au fait de l’existence de recherche sérieuse sur le sujet et une minorité (14 %) de l’existence d’associations vers lesquelles orienter leurs patients, d’où la nécessité de poursuivre la recherche et l’information sur ce phénomène qui reste à ce jour inexpliqué.