Évaluation de l'implication du médecin généraliste de patients atteints d'un adénocarcinome du pancréas localement avancé et/ou métastatique / Guillaume René Philippe Drexler ; sous la direction deVéronique Frasie

Date :

Type : Livre / Book

Type : Thèse / Thesis

Langue / Language : français / French

Adénocarcinome

Pancréas -- Tumeurs

Médecins généralistes

Frasie, Véronique (19..-....) (Directeur de thèse / thesis advisor)

Université de Strasbourg (2009-....) (Organisme de soutenance / degree-grantor)

Résumé / Abstract : Résumé : le médecin généraliste est en difficulté dans la prise en charge de patients atteints d’un adénocarcinome du pancréas que ce soit au niveau de la prise en charge oncologique, mais également des soins de support et plus précisément de la douleur. L’objectif principal de l’étude était d’évaluer l’implication du médecin traitant des patients atteints d’adénocarcinome du pancréas non résécables. Nous avons mené une étude observationnelle rétrospective sur des dossiers de patients suivis au Centre Paul Strauss entre début 2015 et fin 2017. Nous avons constitué deux groupes : le premier avec des médecins traitants dits « impliqués » dans la prise en charge et le second avec des médecins traitants dits « moins impliqués ». L’implication a été déterminée par un taux de réponse supérieur à 75% aux fiches « OK Chimio » précédant chaque cure de chimiothérapie. Soixante-quatorze patients atteints d’un adénocarcinome du pancréas localement avancé et/ou métastatique ont été inclus. Trente-cinq médecins traitants (47,3%) ont pris part au traitement de la douleur. Le médecin généraliste a introduit les morphiniques pour 8 patients (14,5%) parmi les 55 patients traités par opioïdes forts. L’étude n’a pas permis de déterminer de différence statistiquement significative entre les deux groupes concernant les délais de prise en charge, le traitement de la douleur et notamment la prescription des morphiniques ainsi que le nombre et la durée des hospitalisations. Nous avons mis en évidence une prescription trop prudente des morphiniques ainsi qu’une tendance à des délais de prise en charge plus courts et une légère augmentation de la survie en cas d’implication du médecin traitant. Quarante-cinq patients (60,81%) ont été suivis par le SSAJ (Service de Soins et d’Accompagnement de Jour) ; ce dernier prend le relais du médecin traitant pour introduire et prescrire les morphiniques. Cette étude a montré qu’il existe des freins quant à l’implication du médecin traitant dans la prise en charge de cette pathologie lourde. Le SSAJ peut constituer une bonne interface entre la médecine de ville et l’hôpital.

Résumé / Abstract : Summary : The General practitioner faces difficulties with caring for patients with pancreatic adenocarcinoma. It is difficult to balance between oncologic care and supportive care, particularly in pain management. The main objective of this study is to evaluate the involvement levels of general practitioners (GPs) of patients with non-operable pancreatic adenocarcinoma. We conducted an observational retrospective study on patients cared for at the Centre Paul Strauss between near 2015 and 2017. We formed 2 groups: the first one with « involved » GPs in patients care and a second one with « less involved » GPs. GPs’ involvement was defined by a response rate higher than 75% to the information sheet called « OK Chimio ». Seventy-four patients were included in the study. Thirty-five (47,3%) general practitioners took part in pain management. The GP introduced morphine for 8 patients (14,5%) among the 55 patients treated in level 3. The study did not identify any statistically significant differences between the 2 groups concerning time management, pain management and more specifically morphine prescription as well as the number and duration of hospitalisations. However, we have highlighted an overly cautious prescription of morphine products as well as a tendency to start the treatment earlier and a slight increase in survival in the event of the GP’s involvement. Forty-five patients (60.8%) were followed by the SSAJ (Service de Soins et d'Accompagnement de Jour); the latter takes over from the GP to introduce and prescribe morphine. This study showed that there are obstacles to the involvement of the GP in the management of this serious pathology. The SSAJ can be a good interface between city medicine and the hospital.