Date : 2017
Type : Livre / Book
Type : Thèse / ThesisLangue / Language : français / French
Hôpitaux -- Services des urgences -- France -- Lille (Nord)
Soins médicaux -- Évaluation -- France -- Lille (Nord)
Embolie pulmonaire -- Dissertation universitaire
Prise en charge de la maladie -- Dissertation universitaire
Service hospitalier d'urgences -- statistiques et données numériques -- Dissertation universitaire
Pratique professionnelle -- statistiques et données numériques -- Dissertation universitaire
Classification Dewey : 610
Résumé / Abstract : Contexte : l'embolie pulmonaire (EP) est une maladie fréquente associée à une morbimortalité élevée. Dans un contexte de diminution des capacités d'hospitalisation, les nouvelles recommandations de prise en charge de l'EP, publiées par l'ESC en 2014, ont permis d'entrevoir la possibilité d'un traitement ambulatoire pour des patients préalablement sélectionnés. L'objectif de cette étude est d'évaluer la proportion de patients éligibles à un traitement ambulatoire et d'analyser la démarche diagnostique et thérapeutique de l'EP aux urgences adultes du centre hospitalier régional universitaire (CHRU) de Lille. Méthode : il s'agit d'une étude rétrospective observationnelle monocentrique au CHRU de Lille, sur l'année 2015, dans le cadre d'une évaluation des pratiques professionnelles. Ont été inclus tous les patients à partir de 15 ans et 3 mois ayant un diagnostic d'EP posé aux urgences, à l'exclusion des femmes enceintes. Pour être éligibles à un traitement ambulatoire, un score sPESI=0 associé à une absence de dilatation ventriculaire droite à l'angioscanner et un dosage des biomarqueurs cardiaques (troponine et NT-proBNP) négatif étaient requis. L'analyse des données et les tests statistiques ont été réalisés grâce au logiciel R version 3.3.1. Un p≤0,05 était nécessaire pour qu'un test soit statistiquement significatif. Résultats : 118 patients ont été inclus. 38 patients (32,2 %, IC95 % [23,9 % ; 41,4 %]) avaient un sPESI=0. Une élévation des bio-marqueurs cardiaques ou des signes de dilatation ventriculaire droite étaient retrouvés chez 12 (31,6 %, IC95 % [19,1 % ; 47,5 %] d'entre eux. Seulement 26 patients (22 %, IC95 % [14,9 % ; 30,6 %] étaient éligibles à un traitement ambulatoire. Le dosage des D-dimères n'est pas réalisé selon les recommandations (p=0,44) et l'angioscanner thoracique, actuel « gold-standard », est au centre de la démarche diagnostique. Malgré une recommandation de grade IB, les anticoagulants oraux (ACO) n'étaient prescrits que chez 4,2 %, IC95 % [1,4 % ; 9,6 %] des patients. Conclusion : Nos pratiques concernant la prise en charge de l'EP aux urgences peuvent encore être améliorées, notamment le versant thérapeutique, en optimisant la prescription des ACO. La part de patients pouvant bénéficier d’une prise en charge ambulatoire peut encore être augmentée. Une étude prospective, plus à distance des nouvelles recommandations serait intéressante à mener, après information auprès des praticiens des urgences, pour juger d'une modification des pratiques.