La fabrique de l'homme nouveau après Staline : les arts et la culture dans le projet soviétique / sous la direction de Cécile Vaissié

Date :

Type : Livre / Book

Langue / Language : français / French

ISBN : 978-2-7535-5568-6

Communisme et art -- URSS -- 1945-1990

Communisme et culture -- URSS -- 1945-1990

Arts -- URSS -- 1945-1990

Littérature soviétique -- 1945-1990

Politique et culture -- URSS -- 1945-1990

Classification Dewey : 700.947 0904

Classification Dewey : 709.47

Vaissié, Cécile (1962-....) (Directeur de publication / publishing director)

Relation : La fabrique de l'homme nouveau après Staline : les arts et la culture dans le projet soviétique / sous la direction de Cécile Vaissié / Rennes : Presses universitaires de Rennes , DL 2016

Résumé / Abstract : Dès ses débuts, l’État soviétique entend remplacer le Russe du passé par un « homme nouveau », indispensable pour que se concrétise le projet bolchevik : créer un « monde nouveau », avec des rapports politiques, économiques, sociaux et même humains, fondamentalement modifiés. L’Homme nouveau est donc censé être, à la fois, le moyen, la condition, le résultat et le te��moignage des changements entrepris. Or, c’est aux arts et à la culture que sont confiées les tâches de représenter cet Homme nouveau et, surtout, de le créer en « rééduquant » – tel était le terme employé – les ex-citoyens de l’Empire qui pouvaient l’être, les autres étant écartés d’une manière ou d’une autre. Après la mort de Staline (1953), le discours officiel reste inchangé pour l’essentiel, mais l’image du Soviétique dans les œuvres littéraires et artistiques, y compris celles autorisées par la censure, se modifie très nettement. En outre, de plus en plus de Soviétiques tentent, par l’art et la culture, d’échapper aux règles trop strictes encadrant la vie sociale. La culture se fait double, voire triple ; plus que jamais, elle multiplie les codes, les doubles sens, l’implicite. Les œuvres d’art et leur réception, des convictions et des goûts évoluent et se complexifient, derrière les slogans officiels rabâchés et les affiches de propagande auxquelles plus grand monde ne prête attention. Un processus de déconstruction de l’Homme nouveau s’observe, tandis que des mythes s’effritent. Et ces évolutions expliquent aussi pourquoi l’URSS n’a pas survécu à cinq années de Perestroïka