Annales de phénoménologie

Date :

Format : 1 ressource dématérialisée

Type : Périodique / Serial

Langue / Language : français / French

Classification Dewey : 142.707 2

Schnell, Alexander (1971-....) (Directeur de publication / publishing director)

Richir, Marc (1943-2015) (Collaborateur / collaborator)

Résumé / Abstract : La publication de cette revue a constitué – et constitue toujours – un élément décisif des activités philosophiques de l'Association pour la promotion de la phénoménologie. Si celle-ci ne se considère nullement comme gardienne d'un quelconque Graal phénoménologique, force est de constater qu'à partir des activités régulières et soutenues qui ont été animées par Marc Richir depuis la création de l'association, ce travail a porté ses fruits : ceux-ci sont précisément et rien de moins que cela même qui a constitué peu à peu le « caractère » de la revue – qu'il s'agit, pour l'association, de conserver et de faire perdurer. Celui-ci se laisse déterminer sur différents registres. Concernant son orientation proprement phénoménologique, la revue revendique un ancrage dans l'œuvre du père fondateur de la phénoménologie. Cela ne revient nullement à entretenir une « orthodoxie » husserlienne, laquelle serait contraire à sa propre inspiration, mais à assurer la fidélité à une acception du « phénomène », c'est-à-dire de la « chose même » de la phénoménologie, et du « transcendantal », c'est-à-dire de ce qui « possibilise » notre expérience et de ce qui ouvre à l'en-deçà (fût-il inapparent) du donné. Dans la mesure où cela vise l'exploration sans limite du champ phénoménologique dans ses horizons ouverts et ses potentialités indéfinies, il ne s'agit pas d'une acception traditionnelle ou classique du transcendantal, qui restreindrait la phénoménologie à une simple philosophie de la connaissance, mais d'une perspective qui se focalise sur l'élucidation de ce que la phénoménologie produit sans cesse de nouveau, d'original, d'inédit, et sur ce qui, par là, la tient vivante. Or, cet ancrage, quand il est fidèle et bien considéré, donne précisément lieu à de multiples ouvertures : à d'autres traditions philosophiques, à d'autres projets phénoménologiques et, finalement, à ce qui rattache la phénoménologie à ses capacités d'interdisciplinarité et de transdisciplinarité. Il n'y a pas lieu ici de faire un bilan du travail accompli, il s'agit plutôt d'indiquer quels « mouvements » sont en cours. Le travail associatif qui se reflète dans les publications des Annales de phénoménologie concerne : une réflexion et une élaboration relatives à la méthode phénoménologique, à sa portée, à ses fondements spéculatifs ; un traitement d'« objets » proprement phénoménologiques (le temps, le corps, l'affectivité, le soi, etc.) ; un approfondissement du rapport entre la phénoménologie et les sciences (les mathématiques, la physique, la logique, et également la psychologie, la psychopathologie, l'anthropologie, les sciences du langage, l'histoire, la politique, etc.) ; un investissement phénoménologique des arts (poésie, musique, peinture) ; et, bien entendu, une discussion permanente avec les tenants historiques et historiographiques de la tradition phénoménologique elle-même et de l'histoire de la philosophie, en général. Quiconque connaît tant soit peu le travail de Marc Richir reconnaîtra ici son œuvre et sa pensée. Le point commun entre ces différents « mouvements » est l'idée d'ouverture – et c'est aussi l'objectif fort et permanent de ce travail associatif : le liant qui attache les associés se doit de se nourrir d'inspirations extérieures, de matières étrangères, de pensées nouvelles. C'est dans cet esprit que, à l'encontre de toute tendance se soumettant à la commercialisation et la rentabilisation de la recherche philosophique, la revue – qui est donc avant tout un atelier de recherche phénoménologique – entend rester fidèle à son fondateur, tout en poursuivant sa marche qui reste, et continue d'être, celle-là même de la phénoménologie en tant qu'elle se montre et se démontre elle-même (fre)