Maltraitance sur mineur : quels sont les freins au repérage et à la prise en charge par les médecins généralistes en Vendée / Ophélie Tual ; sous la direction de Laurent Boidin

Date :

Type : Livre / Book

Type : Thèse / Thesis

Langue / Language : français / French

Enfants -- Violence envers -- Signalement

Médecins généralistes -- Vendée (France)

Assistance à personne en danger

Boidin, Laurent (19..-....) (Directeur de thèse / thesis advisor)

Université de Nantes (1962-2021) (Organisme de soutenance / degree-grantor)

Nantes Université. Pôle Santé. UFR Médecine et Techniques Médicales (Nantes) (Organisme de soutenance / degree-grantor)

Relation : Maltraitance sur mineur : quels sont les freins au repérage et à la prise en charge par les médecins généralistes en Vendée / Ophélie Tual ; sous la direction de Laurent Boidin / Nantes : Université de Nantes , 2018

Résumé / Abstract : Introduction : la maltraitance infantile est un enjeu majeur de santé publique, on estime qu'elle touche 10% des enfants dans un pays à haut revenu économique comme la France. Les médecins généralistes suivent 40% des moins de 3 ans, ils ont donc un rôle clé dans le repérage et la prise en charge, cependant seul 5% des signalements proviennent du corps médical. Notre objectif était de connaître les freins au dépistage et à la prise en charge des enfants en danger par les médecins généralistes vendéens. L'objectif secondaire était l'élaboration de pistes d'amélioration permettant la réduction de ces freins. Matériel et méthode : nous avons réalisé une étude épidémiologique prospective, du 15 mai au 1er septembre 2017, à l'aide d'un questionnaire diffusé par voie postale auprès des 459 médecins généralistes vendéens. Il était composé de 31 questions, permettant de connaître le profil des médecins, leurs connaissances sur l'enfant en danger – définition, formation, aspect législatif, recommandation HAS, repères cliniques- leur expérience personnelle, et les freins qu'ils rencontraient. Résultats : nous avons recueilli 100 questionnaires, soit un taux de participation de 21.8%. On observait une difficulté d'appropriation de la définition de l'enfant en danger, avec l'identification de la violence physique par 94% des médecins, mais seule la moitié identifiait la négligence. Les médecins avaient conscience de l'importance de ce fléau, avec 74% l'estimant =10%. Pourtant seuls 41.2% ont été face à un cas avéré de maltraitance au cours de leur carrière, sans différence selon la durée d'exercice ; avec uniquement 50% ayant eu la bonne démarche d'alerte. Ils obtenaient un bon score moyen sur les repères cliniques (73.8/100), avec cependant des facteurs risques non identifiés comme la prématurité (34%), et des à priori persistants comme une fréquence plus important du syndrome du bébé secoué dans les milieux défavorisés (35%). Les freins majeurs à la réalisation d'une IP ou d'un signalement étaient similaires : le manque de connaissance des procédures (respectivement 23.7% et 20.6%), la peur de se tromper (30.9% et 19.6%), l'absence de retour (18.6% et 17.5%), le sentiment d'isolement (18.6%, 15.5%). Conclusion : afin de diminuer les obstacles du repérage et de la prise en charge, il nous semble important d'organiser la mise en place de formations interprofessionnelles pour les internes et les médecins généralistes, de favoriser les échanges entre les acteurs locaux avec des réunions de présentation et le retour systématique d'information, enfin la création d'une brochure départementale d'information avec notamment les coordonnées des acteurs principaux.