Date : 2018
Type : Livre / Book
Type : Thèse / ThesisLangue / Language : français / French
Classification Dewey : 610
Accès en ligne / online access
Résumé / Abstract : Introduction : La rhino-sinusite aiguë est un motif courant de consultation en médecine générale. Les médecins généralistes abordent souvent cette pathologie comme une infection bactérienne et prescrivent donc un antibiotique dans 85 à 98 % des cas. Les taux de bactéries résistantes sont faibles en médecine générale, mais tout de même en augmentation. La bonne prise en charge des infections à germes sensibles reste une priorité, en luttant contre le mésusage des antibiotiques, et en privilégiant le recours à des antibiotiques sélectionnant le moins de résistances. Objectif : L'objectif de cette étude était d'analyser les pratiques professionnelles des médecins généralistes lorsqu'ils sont confrontés à un patient présentant une rhino-sinusite aiguë d'origine infectieuse. Nous nous sommes également intéressés à des objectifs complémentaires que sont la fréquence du motif de consultation et les symptômes de complication déjà rencontrés. Méthode : Nous avons réalisé une enquête de pratique auprès d'un échantillon de 101 médecins généralistes du Département des Deux-Sèvres grâce à l'envoi d'un questionnaire. Résultats : Les médecins reçoivent en moyenne au moins deux fois par semaine en période épidémique des patients pour une rhino-sinusite aiguë infectieuse. Ils connaissent les critères diagnostiques majeurs permettant de suspecter une étiologie bactérienne au cours d'une rhino-sinusite aiguë. 80% d'entre eux ont déjà rencontré une sinusite compliquée au cours de leur carrière. On retrouve une prescription trop importante d'antibiotiques pourvoyeurs de résistances ainsi que de traitements anti-inflammatoires. Les traitements vaso-constricteurs sont peu prescrits en raison de leurs effets secondaires. Enfin, la radiographie standard est encore trop demandée en cas de difficulté malgré un faible apport diagnostic. Conclusion : La maîtrise de l'antibiothérapie est un enjeu de santé publique. Elle permettra de préserver l'avenir thérapeutique de nos patients. Il semble donc utile de continuer à communiquer auprès des prescripteurs de ville sur les outils existants d'aide à la prescription des antibiotiques.