Date : 2018
Type : Livre / Book
Type : Thèse / ThesisLangue / Language : français / French
Personnes âgées -- Soins à domicile
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Résumé / Abstract : Les français souhaitent en grande majorité passer leurs derniers instants chez eux, or seulement un quart décède effectivement à domicile. Le rythme des hospitalisations augmente alors que l'on approche de la fin de vie. Les buts de cette étude étaient d'identifier les perceptions de médecins généralistes sur les difficultés du maintien à domicile des patients en fin de vie conduisant à des hospitalisations en urgence et de mettre en évidence les propositions des médecins généralistes pour favoriser le maintien. Pour ce faire, nous avons mené une étude qualitative par entretiens semi-dirigés auprès de 10 médecins généralistes réalisant des suivis de patient en fin de vie à domicile. Parmi les causes d'échec du maintien à domicile, les médecins généralistes mettaient en avant leurs propres difficultés, qu'elles soient techniques ou personnelles, le manque de formation. La prise en charge à domicile était chronophage et complexe, mal valorisée financièrement, pouvant conduire à l'épuisement du médecin. L'absence de permanence médicale en cas d'urgence, de structures-relais, le manque de disponibilité des soignants étaient également des causes d'hospitalisation rapportées. Les limites liées à l'entourage du patient ont été évoquées par tous les médecins de l'étude. Afin de favoriser le maintien à domicile, les médecins généralistes sélectionnaient les patients présentant de bonnes conditions pour le domicile. Cela leur demandait de s'impliquer et de rester joignable. L'anticipation des difficultés permettait de gérer de nombreuses situations d'urgence. La disponibilité des spécialistes, de l'équipe soignante, la possibilité de s'appuyer sur une structure-relais étaient également des aides. Des aides-soignantes libérales étaient souhaitées. Ce travail a mis en évidence des causes d'hospitalisation en urgence multiples. Certaines semblaient toutefois évitables grâce à la disponibilité du médecin et de l'équipe soignante, de l'anticipation et un soutien extérieur au médecin généraliste en cas de difficulté ou d'absence. Certaines expériences ont déjà permis de diminuer le nombre d'hospitalisations de patients en fin de vie. Il faudrait tendre à les généraliser