Le laboratoire narratif des années 1910 en France et en Italie / Gabriella Quadrato ; sous la direction de Guy Ducrey et de Francesco Fiorentino

Date :

Type : Livre / Book

Type : Thèse / Thesis

Langue / Language : français / French

Roman italien -- 1900-1945

Roman français -- 1900-1945

Communication interculturelle

Classification Dewey : 853.9

Ducrey, Guy (19..-....) (Directeur de thèse / thesis advisor)

Fiorentino, Francesco (1950-....) (Directeur de thèse / thesis advisor)

Hermetet, Anne-Rachel (19..-....) (Président du jury de soutenance / praeses)

Pellini, Pierluigi (1970-....) (Rapporteur de la thèse / thesis reporter)

Université de Strasbourg (2009-....) (Organisme de soutenance / degree-grantor)

Università degli Studi di Bari Aldo Moro (Bari, Italie) (Organisme de cotutelle / degree co-grantor)

École doctorale Humanités (Strasbourg ; 2009-....) (Ecole doctorale associée à la thèse / doctoral school)

Configurations littéraires (Strasbourg) (Laboratoire associé à la thèse / thesis associated laboratory)

Résumé / Abstract : Les années 1910 ont été lues tour à tour comme celles des avant-gardes, de la « crise du roman », de la « crise des intellectuels », de la « Belle Époque », de la « conscience malheureuse ». La notion de « laboratoire » semble bien faite pour contenir cette multiplicité. Qu’il s’agisse d’une crise ou d’un foisonnement de nouvelles beautés, le trait commun de ces différentes interprétations de la période semble être la réinvention de l’appréhension du mouvement. De quelle manière les œuvres emploient-elles l’aventure comme moyen de refondation de la péripétie romanesque ? Quels sont les types de mouvements narrés et comment dialoguent-ils avec ceux des narrations de la fin-de-siècle ? À la veille du premier conflit mondial, les champs littéraires français et italien sont proches. La plume d’Aldo Palazzeschi en a donné peut être la meilleure illustration, lorsqu’il considère qu’en 1914 « L’Italie déménage à Paris ». Quel est l’apport spécifique de chacun de ces univers littéraires à la réinvention de l’aventure dans le roman ? De quelle manière l’analyse des échanges entre les deux pays contribue-t-elle à éclairer les poétiques romanesques du mouvement et à dessiner leurs formes ? Peut-on parler d’un axe franco-italien de renouvellement narratif ? À travers le rapprochement d’œuvres habituellement dissociées ou même oubliées, notre étude se propose de forger des notions pouvant mettre en lumière les spécificités de cette saison du roman, qui ne peut être lue comme un « paléomodernisme » ou comme un simple prolongement du XIXe siècle.

Résumé / Abstract : The 1910s were read like those of the avant-gardes, of the "crisis of the novel", of the "intellectual crisis", of the "Belle Epoque",of the "unhappy conscience". The notion of "laboratory" seems well suited to contain this multiplicity. Whether it is a crisis or an explosion of new aesthetics, the common feature of these different interpretations of the period seems to be the reinvention of the conception of the movement. How do narrative works use adventure as a way to reimagine the plot? What are the types of movements narrated and how do they interact with those of the end-of-the-century? On the eve of the First World War, the French and Italian literary fields are close to each other that they almost overlap. Aldo Palazzeschi gave perhaps the best illustration, when he points out that in 1914 "Italy moves to Paris". What is the specific contribution of each of these literary worlds to the reinvention of adventure in the novel? How does the analysis of the exchanges between the two countries help to shed light on the poetics of the movement and to draw its forms? Is it possible to talk about a Franco-Italian axis of narrative renewal? Our thesis aims to use concepts that may be useful to distinguish the features of a certain novel’s era (which cannot be read only as a "paleomodernism" or as a simple extension of the nineteenth century) through the reconciliation of works that are usually dissociated or even forgotten.

Résumé / Abstract : Gli anni ’10 sono stati letti di volta in volta come gli anni delle avanguardie, della «crisi del romanzo», della «crisi degli intellettuali», della «Belle Époque», della «conscience malheureuse». La nozione di «laboratorio» appare utile per contenere questa molteplicità. Che si tratti di crisi o di effervescenza di nuove strade, il tratto comune delle diverse interpretazioni del periodo sembra essere la riconfigurazione della concezione di movimento. In che maniera le opere narrative utilizzano l’avventura come modo di rigenerazione della parola romanzesca? Quali sono i tipi di movimento narrati e come dialogano con quelli della fin-de-siècle? Alla vigilia della prima guerra mondiale, i mondi letterari francese e italiano sono vicini fin quasi a sovrapporsi. La penna di A. Palazzeschi ne ha dato forse la migliore illustrazione scrivendo, a proposito dell’anno 1914, che “L’Italia ha traslocato a Parigi”. Qual è l’apporto specifico di ciascuno dei due universi letterari alla rinascita dell’avventura nel romanzo? In che maniera l’analisi degli scambi tra i due paesi contribuisce a fare luce sulle poetiche romanzesche del movimento e a disegnarne le forme? È possibile parlare di un asse italo-francese di rinnovamento narrativo? Attraverso uno studio comparativo di opere abitualmente dissociate o cadute nell’oblio, la tesi propone delle nozioni che possano distinguere le specificità di una stagione del romanzo che non può essere letta come un “paleo-modernismo” o come un semplice prolungamento dell’Ottocento.