Date : 2017
Type : Livre / Book
Type : Thèse / ThesisLangue / Language : français / French
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Résumé / Abstract : Les courses d'ultra-endurance (distance supérieure à un marathon) attirent de plus en plus d'adeptes. Les courses de 24 heures représentent au sein du milieu de l'ultra-endurance une discipline particulière. Les connaissances physiologiques restent encore limitées. Parmi les pathologies observées, des cas de rhabdomyolyse et d'hyponatrémie ont été décrits. La fréquence de l'association de ces deux pathologies est inconnue. La présence concomitante de ces pathologies pose un défi thérapeutique, car en théorie leurs prises en charge sont opposées. L'objectif principal de notre étude était de déterminer à l'issue d'une course de 24 heures au sein de l'équipe de France, l'importance de la rhabdomyolyse post-course et la fréquence d'une hyponatrémie associée ainsi que son importance. 12 athlètes, 6 femmes et 6 hommes de l'équipe de France d'athlétisme, ont participé à l'étude. Les coureurs ont bénéficié d'un bilan biologique sanguin et urinaire avant et immédiatement après la fin du championnat du monde de 24 heures de 2013 se déroulant à Steenbergen aux Pays-Bas. L'analyse statistique s'est appuyée sur une analyse de variance par mesures répétées. Sur 12 athlètes, 8 ont terminé la course, 3 hommes et 5 femmes. Ils étaient âgés de 46 ± 5 ans. A l'issue de la course, tous les « finishers » présentaient une rhabdomyolyse (créatine phosphokinase (CPK) : 26669 ± 9516UI/l, myoglobine : 5584 ± 2310µg/l). 3 athlètes présentaient une hyponatrémie <135mmol/l. Nous observons une relation de type exponentielle entre le kilométrage parcouru et le taux de CPK. Nous mettons en évidence une relation linéaire positive entre CPK et protéinurie. La présence d'une rhabdomyolyse à l'issue de la course de 24 heures est systématique. Plus de 30 % des athlètes présentaient une hyponatrémie modérée associée à cette rhabdomyolyse. La survenue concomitante de ces deux pathologies est une réalité. Nous proposons que le traitement de l'hyponatrémie soit la priorité, car engageant le pronostic vital. Le risque d'insuffisance rénale aiguë, conséquence de la rhabdomyolyse, doit faire l'objet d'une surveillance pendant plusieurs jours. La biologie ambulatoire est un enjeu futur pour la surveillance de telles épreuves. Il est important de sensibiliser les coureurs, les équipes médicales couvrant ce type d'épreuves et les staff techniques sur les risques encourus. Discipline confidentielle, les athlètes de 24 heures ne font pas l'objet d'une surveillance médicale particulière. Il est du ressort du médecin généraliste de prendre en compte ces athlètes. Des études complémentaires sont nécessaires pour mieux explorer les mécanismes physiologiques