Date : 2017
Type : Livre / Book
Type : Thèse / ThesisLangue / Language : français / French
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Résumé / Abstract : La sclérose en plaques est une pathologie inflammatoire, démyélinisante, chronique du système nerveux central dont les mécanismes physiopathologiques résulteraient de l'interaction entre des facteurs génétiques et environnementaux. Les vaccins font partis des facteurs environnementaux les plus fréquemment incriminés comme facteur déclenchant et d'aggravation de la maladie. Par ailleurs, la multiplication des traitements immunoactifs disponibles dans la SEP engendre des interrogations concernant leur impact sur l'efficacité et la sécurité des vaccins. Notre travail a permis de montrer qu'il n'existe actuellement aucun argument scientifique en faveur d'un lien causal entre vaccination et sclérose en plaques. En revanche, la vaccination pourrait agir chez certains patients comme un déclencheur de l'expression clinique d'une sclérose en plaques latente. Il ne semble pas exister d'impact des vaccinations sur le risque de poussée ou d'aggravation du handicap. Le mycophénolate mofétil, le fingolimod, le méthotrexate et l'azathioprine ont tendance à diminuer la réponse humorale aux vaccins sans empêcher que certains patients atteignent des taux sériques d'anticorps protecteurs. Le rituximab entraîne une diminution importante des réponses à la fois humorales et cellulaires durant au moins 6 à 12 mois. Les autres traitements immunoactifs utilisés dans la SEP ne semblent pas avoir d'impact sur l'efficacité biologique des vaccins. Chez les patients atteints de sclérose en plaques, il paraît nécessaire de mettre à jour le calendrier vaccinal avant toute mise sous traitement de fond. La vaccination contre la grippe saisonnière devrait être proposée systématiquement aux patients sous immunosuppresseurs ou atteints d'un handicap significatif