Date : 2017
Type : Livre / Book
Type : Thèse / ThesisLangue / Language : français / French
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Résumé / Abstract : L'incidence mondiale des infections ostéo-articulaires (IOA) est en augmentation constante. Elle est inhérente au vieillissement de la population et des pathologies dégénératives qui en découlent, en partie traitées par des chirurgies de remplacement prothétique. Or, les facteurs de risque sont mieux identifiés, et les techniques diagnostiques et thérapeutiques se sont améliorées. Dans des infections où le programme médico-chirurgical doit être soigneusement choisi, l'antibiothérapie joue un rôle important. Guidée par des paramètres pharmacocinétiques et pharmacodynamiques, cette dernière est régulièrement délivrée par voie parentérale, sur une durée prolongée. L'hospitalisation à domicile (HAD) prend alors tout son sens, notamment dans le but d'améliorer la qualité de vie du malade. Après une revue bibliographique sur les IOA, l'antibiothérapie parentérale à domicile (APA) et l'HAD, l'objectif était d'évaluer la pertinence de la prise en charge des IOA en HAD. Il s'agissait d'une étude épidémiologique observationnelle, monocentrique, rétrospective, par série de cas. Le but était de décrire les indications d'admission, la symptomatologie des cas recrutés, leur parcours de soins, et d'évaluer l'efficacité et la sécurité thérapeutiques. Les IOA du pied diabétique étaient exclues. Vingt-quatre cas porteurs d'IOA ont été recrutés sur l'année 2012 au sein de l'HAD de l'hôpital de Bourg-en-Bresse, après validation de la prise en charge lors d'une unité de concertation pluridisciplinaire réalisée sur site. Les stratégies médico-chirurgicales ont été décrites de manière extensive. L'indication d'admission en HAD était en majorité l'APA, administrée pour 22 cas, dont 20 en perfusion continue, notamment par pompe élastomérique. Les IOA sur matériel d'ostéosynthèse et prothèse représentaient 17 cas, les IOA sur articulations et os natifs représentaient sept cas. Staphylococcus aureus était le germe majoritaire, pour neuf cas. Outre l'APA, l'HAD a permis la réalisation de pansements complexes, de kinésithérapie orthopédique, de soins de nursing lourd, ou encore de psychothérapie de soutien. La coordination et la surveillance des soins étaient réalisées par le médecin coordinateur aidé des partenaires libéraux, dont les médecins traitants. Après une médiane de suivi de 240 jours, 18 cas étaient considérés en rémission, six considérés en rechute et un souffrait d'une réinfection. Un cas n'a pas complété le programme d'HAD et a dû être réadmis en urgence. Ont été décrits les sept réadmissions, dont cinq réalisées de manière ambulatoire et quatre imputables à un défaut de voie d'abord centrale, ainsi que les cinq évènements indésirables. Les 24 cas ont cumulé 833 jours d'HAD. La prise en charge des IOA en HAD semble pertinente au vu des indications, contre-indications, parcours de soins, efficacité et sécurité décrits. Les données exposées sont concordantes avec la littérature, malgré un faible nombre de cas recrutés limitant la puissance de l'étude, ainsi que des biais de sélection et d'interprétation. La rédaction de protocoles de sélection et de surveillance des patients en HAD pour des IOA est une piste de recherche