Date : 2018
Type : Livre / Book
Type : Thèse / ThesisLangue / Language : français / French
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Résumé / Abstract : Introduction : les médecins généralistes (MG), principaux acteurs en soins primaires et régulièrement confrontés dans leur pratique à des intoxications, sollicitent peu la réponse téléphonique d’urgence des Centres Antipoison (CAP). L’objectif principal de cette étude est d’étudier le recours au CAP des généralistes des Pays de la Loire. Méthodes : une étude rétrospective des appels des MG des Pays de la Loire au CAP d’Angers entre 2012 et 2016, a recueilli les circonstances, la gravité des intoxications et l’âge des intoxiqués. Parallèlement, nous avons réalisé une étude quantitative par l’analyse des réponses à un questionnaire en ligne transmis aux MG installés en Pays de la Loire, s’intéressant à leurs pratiques concernant les intoxications rencontrées et leurs rapports avec le CAP. Résultats : entre 2012 et 2016, parmi 1877 appels provenant de généralistes, la majorité (18,8%) concernait le défaut de perception du risque, 15,9% l’accident professionnel et 14,9% l’accident thérapeutique. Ces intoxications sont majoritairement (89,5%) de gravité faible ou nulle. Parmi les 285 MG répondeurs (taux de réponse de 16%), 96,8% déclarent avoir été confronté à au moins une intoxication depuis 5 ans et 24% à plus de 15. Un tiers était majoritairement sollicité par téléphone et 58% lors d’une consultation. Les adultes sont majoritairement touchés (43%), puis les enfants de moins de 4 ans et les personnes âgées. Les intoxications fréquemment vues étaient les effets indésirables médicamenteux (41,4%) et les erreurs de prise (28,1%). Parmi les 232 généralistes ayant déjà contacté le CAP, 98,5% étaient satisfaits de la prise en charge proposée et 94% estimaient le temps d’appel compatible avec leur consultation. Leur recours peut être freiné par la faible gravité des cas rencontrés et leur manque de connaissance du CAP. Conclusion : le MG reste un intervenant privilégié en cas d’intoxication, notamment médicamenteuse, bien que la faible gravité des cas rencontrés ne génère pas fréquemment un appel au CAP. Une meilleure connaissance des champs d’application du CAP pourrait augmenter leur recours et ainsi optimiser les prises en charge des intoxications en médecine générale.
Résumé / Abstract : Introduction : general Practitioners (GP), main actors of primary care and periodically faced with poisonings in their practice, are making little use of Poison Control Centers’ (PCC) emergency phone response. The main objective of this study is to examine the use of PCC by GP in the Pays de la Loire region. Method : a retrospective review of Pays de la Loire region’s GP calls to the PCC of Angers between 2012 and 2016, collected the circumstances, severity of the poisonings and age of the intoxicated. In parallel, we made a quantitative survey by analyzing the answers to a questionnaire sent to established GP in the Pays de la Loire region, that examine their medical practice about poisonings and their relationship to PCC. Results : between 2012 and 2016, among 1877 calls from GP, most of them (18,8%) was about the lack of risk perception, 15,9% the work-related accident and 14,9% the treatment injury. Those poisonings are mostly (89,5%) rated low or non-existent in severity. Among the 285 GP who answered (participation rate = 16%), 96,8% were already confronted with at least one intoxication in the past 5 years and 24% more than 15. A third of them were mostly requested by phone and 58% during a consultation. Adults are mainly affected (43%), followed by children under 4 years of age and elderly. The adverse drug reactions (41,4%) and medication errors (28,1%) were the most often seen in their practice. Among the 232 GP who already contacted the PCC, 98,5% were satisfied of the medical care proposed and 94% considered the call time compatible with a medical consultation. Their use can be restricted by the low severity of cases commonly encountered and by their little knowledge about PCC. Conclusion : the GP is a privileged actor in the poisoning care, particularly drug intoxications, even though the low rate of severity of the encountered poisonings does not frequently lead to a PCC call. A better knowledge of its actions could increase the recourse to PCC and thus the optimization of the intoxicated patients care in general medicine.