Date : 2017
Type : Livre / Book
Type : Thèse / ThesisLangue / Language : français / French
Personnes âgées -- Soins médicaux
Fin de vie -- Droits
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Résumé / Abstract : Contexte : Notre société s’efforce d’améliorer la prise en charge des personnes en fin de vie et de respecter leur volonté (Loi Léonetti…). Cependant les souhaits des patients ne sont pas suffisamment honorés et les dispositifs proposés par les différentes lois ne sont pas plébiscités. Le médecin généraliste est le soignant de proximité amené à prendre en charge la fin de vie en ville. Cependant les patients ne perçoivent pas les médecins comme des interlocuteurs privilégiés pour discuter de la fin de vie. Il est nécessaire de mieux communiquer avec les patients si nous voulons nous adapter à leur volonté. Objectif : L’objectif de cette étude était d’identifier les attentes des personnes âgées non démentes concernant l’abord de leur fin de vie. Méthode : Etude qualitative par entretiens semi dirigés compréhensifs de personnes âgées d’au moins 65 ans, non démentes, recrutées dans deux cabinets de médecine générale aux alentours de Montpellier. Après transcription intégrale, les verbatims ont fait l’objet d’une analyse par théorisation ancrée. Résultats : Dix entretiens d’une durée moyenne de quarante minutes ont été réalisés. Les participants souhaitaient aborder le sujet de la fin de vie avec leur famille proche et transmettre leurs désirs verbalement, de manière informelle. Plusieurs n’envisageaient pas l’écrit comme moyen de transmission. Le sujet était souvent abordé à l’occasion d’un décès de tiers. Ils considéraient la fin de vie comme un sujet complexe, sensible et désagréable ce qui les conduisait à éviter d’en parler et d’y réfléchir de manière approfondie. Ils la percevaient principalement au travers de représentations négatives et la considéraient comme un évènement inéluctable, obscur, variable et imprévisible. Ils exprimaient des désirs assez généraux portant sur les conditions de leur fin de vie. Conclusion : Les solutions proposées par la société ne semblent pas adaptées aux attentes des patients pour leur fin de vie : les soignants sont présentés comme les principaux interlocuteurs et c’est plutôt l’expression de directives précises et formelles portant sur la manière de mourir qui est attendue. Il persiste également un tabou autour de la fin de vie qui limite la réflexion et les échanges à son sujet.