Date : 2017
Type : Livre / Book
Type : Thèse / ThesisLangue / Language : français / French
Hypertension artérielle pulmonaire
Médicaments -- Effets secondaires
Revue de la littérature -- Dissertation universitaire
Résumé / Abstract : L'hypertension artérielle pulmonaire (HTAP) est une maladie rare et grave caractérisée par des modifications de la structure des artères pulmonaires et du fonctionnement de leurs cellules entraînant une augmentation des résistances vasculaires pulmonaires et conduisant à une insuffisance cardiaque droite généralement mortelle. Parmi d’autres facteurs, l’HTAP peut être induite par des médicaments. Nous avons réalisé une revue de la littérature scientifique afin d'inventorier ces médicaments. À l'exception des anorexigènes, aucun médicament ou famille médicamenteuse n'est considéré comme une cause d'HTAP absolument indiscutable, mais les interférons, les dérivés de l'ergot de seigle, certains inhibiteurs de tyrosine kinase (ITK) et certains anticorps monoclonaux sont des suspects sérieux. Le rôle des inhibiteurs sélectifs de recapture de la sérotonine (ISRS) et des contraceptifs oraux fait davantage débat. Nous présentons également les résultats d'une étude cas/non-cas réalisée à partir de la base de données VigiBase pour identifier les médicaments les plus fréquemment associés à des déclarations d’HTAP chez l'adulte. Notre étude confirme la plupart des données de la littérature, mais remet en cause la responsabilité des ISRS. Elle désigne aussi de nouveaux suspects parfois totalement imprévus, comme les bisphosphonates, voire que certains chercheurs envisagent d'utiliser dans le traitement de l’HTAP, comme les anthracyclines. Ces nouveaux suspects pourraient constituer de nouveaux signaux de pharmacovigilance, et des études supplémentaires seront nécessaires pour les confirmer et les préciser
Résumé / Abstract : Pulmonary arterial hypertension (PAH) is a rare and severe disease characterized by changes in the structure of pulmonary arteries and in the way their cells work, causing an increase in pulmonary vascular resistance and leading to usually fatal right heart failure. Among other factors, PAH can be induced by drugs. We carried out a review of the scientific literature to inventory these drugs. Except for appetite suppressants, no drug or drug class can be considered an absolutely undebatable PAH inducer, although interferons, ergot alkaloids, some tyrosine kinase inhibitors (TKIs) and some monoclonal antibodies are considered serious suspects. The role of selective serotonin reuptake inhibitors (SSRIs) and oral contraceptives is more open to discussion. We also describe the results of a case/non-case study we carried out using the VigiBase database to identify which drugs are the most frequently associated with reports of PAH in adults. Our study confirms most of the literature data, but it questions the responsibility of SSRIs. It also points at new suspects, sometimes totally unexpected, like bisphosphonates, or even sometimes envisioned by some researchers as future treatments for PAH, like anthracyclines. These new suspects may constitute new pharmacovigilance signals, and additional studies are necessary to confirm and adjust them.