Date : 2017
Type : Livre / Book
Type : Thèse / ThesisLangue / Language : français / French
Établissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes
Directives anticipées -- Dissertation universitaire
Résumé / Abstract : INTRODUCTION : l’accès aux directives anticipées (DA) est un objectif fort de santé publique. Les EHPAD regroupent des populations vulnérables, particulièrement concernées par les décisions de fin de vie complexes. Avec cette étude, nous avons voulu analyser comment les médecins généralistes abordent les directives anticipées auprès de cette population. METHODE : nous avons réalisé une étude qualitative à partir d’entretiens semi directifs auprès de onze médecins généralistes du 1er juin 2017 au 1er septembre 2017 autour de la ville de Montpellier. Un guide d’entretien standardisé a été préalablement établi. Les verbatim ont été analysés selon une analyse thématique. La saturation des données a été vérifiée. RESULTATS : notre étude conclut à une méconnaissance des DA et du cadre législatif par les médecins généralistes. Il ressort également que, bien que l’opinion concernant les DA soit favorable, leur recueil reste rare. Les médecins expriment plusieurs freins : le manque d’information des patients, la forte prévalence des troubles cognitifs en EHPAD, le caractère chronophage du recueil des DA et la complexité de la discussion autour de la fin de vie. Ils sont néanmoins favorables à en développer l’utilisation et ont fait des propositions en ce sens : renforcer l’information auprès des professionnels et usagers, investir les EHPAD dans cette mission, développer des aides techniques (formulaires pré‐établi, documents informatifs), mettre en place une réflexion à part pour les patients déments, mais aussi impliquer d’autres acteurs dans cette mission comme la sécurité sociale ou encore l’assurance maladie et les caisses de retraite. CONCLUSION : les DA sont plébiscitées par les médecins mais leur recueil est restreint par de nombreux freins. Il apparaît qu’augmenter la couverture de l’information auprès des professionnels et du grand public aiderait à engager le dialogue autour de la planification de fin de vie. Pour ce faire, le médecin généraliste ne peut pas être le seul vecteur de l’information car le temps pour le faire lui manque déjà