Espace de vie et résilience des personnes expropriées par les grands projets (à partir du cas de Suape, Brésil) / Elvira Claudia Candido de Paula ; sous la direction de Vincent Berdoulay et de Caio Augusto Amorim Maciel

Date :

Type : Livre / Book

Type : Thèse / Thesis

Langue / Language : français / French

Espace personnel

Expropriation

Regroupement familial

Transferts de population

Aménagement du territoire

Berdoulay, Vincent (1947-....) (Directeur de thèse / thesis advisor)

Amorim Maciel, Caio Augusto (19..-....) (Directeur de thèse / thesis advisor)

Université de Pau et des Pays de l'Adour (1970-....) (Organisme de soutenance / degree-grantor)

École doctorale sciences sociales et humanités (Pau, Pyrénées Atlantiques) (Ecole doctorale associée à la thèse / doctoral school)

Résumé / Abstract : La mise en place de grands projets d’aménagement peut avoir des impacts sociaux provoqués par le déplacement des familles installées dans les espaces concernés. C’est pour contribuer à comprendre et analyser ce type de problème que la présente recherche s’est tournée vers les personnes déjà expropriées par le Complexe Industriel Portuaire de Suape, au Nordeste du Brésil, et habitant maintenant en dehors de leurs anciens espaces de vie. La présente thèse cherche à explorer dans quelle mesure ces personnes reconstruisent leur espace de vie. Tout en mobilisant le concept d’espace de vie, la thèse reprend la notion de résilience, comprise comme « la reprise d’un nouveau développement » de ces personnes, considérées comme sujets d’un point de vue géographique. L’objectif est donc d’analyser le processus de reconstruction spatiale – réussie ou non – des personnes expropriées par l’entreprise SUAPE, avec l’espoir d’aboutir à quelques propositions qui puissent aider à minimiser les problèmes socio-spatiaux découlant de l’expropriation. L’analyse s’appuie sur les différentes zones d’origine et de relocalisation, parcourues lors du terrain de recherche (l’île de Tatuoca, Massangana, Águas Compridas, Gaibu, Nossa Senhora do Ó, et l’Assentamento Valdir Ximenes, au Pernambouc - Brésil), pour connaître les espaces de vie des familles et leur situation actuelle. L’atmosphère de peur qui y régnait nous a obligé à utiliser certaines techniques pour dépasser les difficultés, dont la méthode d’enquête par boule de neige et la prise de photos par les habitants eux-mêmes. Il en ressort que le déplacement des personnes correspond à un traumatisme, mais peut aussi dans certains cas, signifier de nouvelles opportunités dans de nouveaux espaces de vie dont certaines des caractéristiques sont favorables ou défavorables à la reprise d’un nouveau développement personnel. Les différentes zones parcourues nous ont permis encore de voir combien les habitants souffrent de leur éloignement des pratiques spatiales d’avant, mais aussi, que certains d’entre eux, même si c’est de façon précaire, ont réussi à s’engager dans un nouveau développement à partir du peu qu’ils avaient. La thèse se termine par quelques suggestions et perspectives pour des recherches futures.

Résumé / Abstract : The setting up of large planning project may have social impacts due to the displacement of families settled into the affected areas. In order to have a better understanding and a finer analysis of such an issue, this research is focusing upon the expropriated individuals by the Industrial Port Complex of Suape in the Brazil’s Nordeste, who are now dwelling outside of their old living areas. This thesis explores the means by which these people are piecing their life back together. The thesis tackles the concept of living environment as well as the notion of resilience, understood as “the resumption of a new development” of these people through the geographical point of view. The objective is thus to analyze the process of spatial reconstruction – succeed or not – of expropriated individuals by the SUAPE company, with the hope of ending in useful propositions to minimize the socio-spatial problems that stemmed from the expropriation. The analysis is based upon the multiple areas of people’s origin and relocation crossed during the research on the ground (the island of Tatuoca, Massangana, Águas Compridas, Gaibu, Nossa Senhora do Ó, and the Assentamento Valdir Ximenes, in Pernambouc - Brazil), to know the living environment of families and their current situation. The pervasive atmosphere of fear that remains in these places constrained us to use specific technics to overcome the difficulties, including the “snow ball survey” and the taking of pictures by the inhabitants of these areas. It results from this research that such a displacement of individuals is experienced as a trauma, but in some cases, can also offer new opportunities in the new living environment with its characteristics being more favorable or unfavorable to a renewal of the personal development. The visited areas allowed us to acknowledge the inhabitant’s suffering from the remoteness of their prior spatial practices, but also, that some of these individuals have been successful, even in a precarious manner, in piecing their life back together while starting with the little they had. The thesis is ending with some suggestions and avenues for future researches.