Approche qualitative et quantitative de la stigmatisation de la schizophrénie : étude de l’effet stigmatisant du terme « schizophrénie » sur les relations interpersonnelles / Nicolas Rainteau ; sous la direction du Dr Delphine Capdevielle

Date :

Type : Livre / Book

Type : Thèse / Thesis

Langue / Language : français / French

Schizophrénie

Stigmatisation (psychologie sociale)

Activité motrice

Relations humaines

Capdevielle, Delphine (1974-....) (Directeur de thèse / thesis advisor)

Université de Montpellier. Faculté de médecine (2015-....) (Organisme de soutenance / degree-grantor)

Relation : Approche qualitative et quantitative de la stigmatisation de la schizophrénie : étude de l’effet stigmatisant du terme « schizophrénie » sur les relations interpersonnelles / Nicolas Rainteau ; sous la direction du Dr Delphine Capdevielle / Montpellier : Université de Montpellier , 2017

Résumé / Abstract : Introduction : les patients souffrant de schizophrénie sont associés aux stéréotypes les plus négatifs. Depuis maintenant plusieurs années, nombreux sont ceux qui militent pour un changement du terme schizophrénie, voyant dans ce changement un moyen efficace de lutte contre la stigmatisation de la schizophrénie. Le but de notre étude est d’évaluer si le terme « schizophrénie » est responsable à lui seul d’une modification des interactions sociales envers les patients souffrant de schizophrénie de la part de la population générale. Méthodologie : nous avons recruté 40 sujets sains. Chaque participant a été invité à effectuer une tâche de synchronisation consistant à aligner un point à l’aide d’un joystick à un autre point se déplaçant sur un écran. Avant le début de la tâche, il était précisé sur l’écran au participant si celui-ci allait interagir avec un sujet souffrant de schizophrénie, un sujet souffrant d’un trouble de l’intégration neuro-émotionnelle ou un sujet sain. Chaque participant réalisait la tâche de synchronisation dans les trois conditions. En réalité, les mouvements du point ont été enregistrés au préalable et sont strictement identiques dans les trois conditions. À aucun moment les participants ne savaient qu’ils interagissaient avec un ordinateur et non avec des personnes réelles. Résultats : la variable de mouvement utilisée est l’erreur de position relative. De manière significative (p = 0,03), nous avons retrouvé que les participants réussissent moins bien la tâche de synchronisation lorsqu’ils pensent interagir avec un patient souffrant de schizophrénie plutôt qu’avec un sujet sain. (F(2,78) = 3,37 ; p =.039 ; n2p = 0.08). Conclusion : pour la première fois, il est montré de manière objective, via un protocole expérimental, que le terme « schizophrénie » engendre à lui seul une modification du comportement de la population générale avec des conséquences négatives sur les interactions sociales, indépendamment de toute symptomatologie ou comportements des patients.