Date : 2017
Type : Livre / Book
Type : Thèse / ThesisLangue / Language : français / French
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Résumé / Abstract : Objectif : L’objectif de ce travail était de décrire l’évolution des pratiques de soins et du pronostic des adénocarcinomes et des cancers épidermoïdes de l’œsophage en France au cours de la dernière décennie, dans une population bien définie. Méthodes : Tous les cas de cancers diagnostiqués entre 2004 et 2013 et enregistrés par le Registre des cancers digestifs de Bourgogne ont été inclus. Au total 483 cancers épidermoïdes et 289 adénocarcinomes ont été analysés. La survie nette et la survie nette conditionnelle ont été calculées. Des analyses unies et multivariées des facteurs associés à la survie ont été menées. Résultats : La proportion de patients présentant des métastases à distance au moment du diagnostic a augmenté significativement de 25% (2004-2008) à 37% (2009-2013) pour les cancers épidermoïdes et de 27% à 40%, pour les adénocarcinomes, sans doute du fait des progrès de l’imagerie. Parmi les patients non métastatiques (M0), la proportion de patients réséqués à visée curative a diminué de 16% à 9% (p=0.297) pour les épidermoïdes et de 48% à 22%(p=0.016) pour les adénocarcinomes. La radiochimiothérapie est devenue le traitement principal. Elle est réalisée chez la moitié des patients avec cancer épidermoïde et chez un quart des patients avec adénocarcinome. Une réponse clinique complète étant obtenue chez 40% des patients traités. La survie nette à 5 ans était de 14% et ne variait pas selon le type histologique. Elle était de 55% pour le petit groupe de patients ayant été réséqués à visée curative. Parmi les patients M0 traités par radiochimiothérapie, la survie nette à 5 ans était de 44% pour ceux ayant une réponse complète et de 2% en l’absence de réponse complète. Le taux de récidive à 18 mois étant de 25% dans le groupe des patients traités par résection chirurgicale et 25% dans le groupe des patients répondeurs à la radiochimiothérapie. Conclusion : Le pronostic du cancer de l’œsophage reste très sombre. Environ 1/3 des patients sont diagnostiqués à un stade métastatique, ce qui souligne le caractère tardif du diagnostic. Les modalités thérapeutiques ont profondément changé au cours de la dernière décennie, en faveur des traitements non chirurgicaux, sans effet patent sur la survie.