Violence institutionnelle : quelles évolutions après un séjour en Unité pour Malades Difficiles ? : A propos de 28 patients admis à l’UMD de Plouguernevel en 2010 suite à un passage à l’acte hétéro-agressif en institution / Benoît Amaucé ; [sous la dir. de] Denis Chateaux

Date :

Type : Livre / Book

Type : Thèse / Thesis

Langue / Language : français / French

Violence institutionnelle

Unités pour malades difficiles

Patients dans les hôpitaux psychiatriques -- Isolement

Violence -- Sociologie

Hôpitaux psychiatriques -- Dissertation universitaire

Isolement du patient -- Dissertation universitaire

Violence -- Dissertation universitaire

Sociologie médicale -- Dissertation universitaire

Facteurs de risque -- Dissertation universitaire

Chateaux, Denis (19..-....) (Directeur de thèse / thesis advisor)

Université de Rennes 1 (1969-2022) (Organisme de soutenance / degree-grantor)

Université Bretagne Loire (2016-2019) (Organisme de soutenance / degree-grantor)

Résumé / Abstract : Introduction : Les violences hétéro-agressives en institution constituent un motif fréquent d’admission en Unité pour Malades Difficiles (UMD). L’objectif de cette étude est de suivre l’évolution d’une cohorte de 28 patients admis à l’UMD de Plouguernevel (Bretagne) en 2010 pour ce motif. Méthode : Les durées d’hospitalisation complète (DHC) et d’isolement thérapeutique (DIT) sont comparées avant et après le séjour à l’UMD (6 mois et 2 ans). Les ordonnances de psychotropes à l’admission et à la sortie de l’UMD sont analysées. Enfin, on compare les facteurs de risque de violence entre deux groupes de patients : R (patients récidivants après leur sortie) et NR (patients non récidivants). Résultats : Si les DHC sont comparables, les DIT sont statistiquement moins importantes à 6 mois (p < 0.0001) et 2 ans (p < 0.0001) après la sortie. On note également une diminution du nombre de psychotropes par patient (p = 0.04), de la posologie des antipsychotiques (p = 0.04) et du nombre de patients sous benzodiazépines (p = 0.003). Les patients qui récidivent et sont réadmis en UMD (n = 8) sont statistiquement plus jeunes, présentent plus fréquemment des antécédents de violence en institution et certains traits psychopathiques. Conclusion : L’UMD demeure une bonne indication pour ces patients violents. On note une diminution des durées d’isolement thérapeutique au retour dans le service d’origine. Les traitements antipsychotiques et benzodiazépiniques ont également pu être diminués durant le séjour. La plupart des facteurs de risque identifiés dans le groupe R restent peu modifiables par les thérapeutiques médicamenteuses.