Date : 2017
Type : Livre / Book
Type : Thèse / ThesisLangue / Language : français / French
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Résumé / Abstract : Une procédure judiciaire, ordinale ou en Commission de Conciliation et d’Indemnisation est vécue douloureusement par les médecins mis en cause. Les chiffres sont peu nombreux et tendent à montrer que le phénomène de judiciarisation est limité et stable. Mais les conséquences sur les pratiques médicales sont encore peu étudiées. Un vécu douloureux d’une procédure entraine-t-il des modifications dans la pratique des médecins ? Afin de décrire le ressenti des médecins ayant fait l’objet d’une procédure et la modification de leur pratique, nous avons interviewé 14 médecins. L’analyse des entretiens semi-dirigés s’est faite de façon thématique. Le déroulement de la procédure, de par sa distance dans le temps avec les faits, le lieu de son déroulement et le budget temps qui doit lui être consacré, est elle-même source de difficultés. Bien que pour les médecins interviewés, il semblait normal d’avoir 2 ou 3 procédures dans leur carrière, être jugé, se retrouver face au patient et sa famille et sentir leur agressivité pouvait entrainer chez eux un syndrome anxieux et des troubles du sommeil. Les médecins mis en cause ont besoin du soutien de leurs confrères et attendent beaucoup de clairvoyance et d’impartialité de la part de l’expert. Les médecins généralistes tiennent un rôle majeur dans la suite des soins et la prévention d’événements indésirables. Le vécu douloureux d’une procédure et la pratique d’une médecine défensive ne semblerait pas être liés. Cette dernière serait davantage liée à une médecine de 1ère ligne pour satisfaire les patients toujours plus demandeurs d’examens et de résultats immédiats. Les médecins ayant vécu une procédure privilégieraient plus la communication avec leurs patients. Une formation médico-légale permettrait de préparer les médecins à ces situations et de rappeler le rôle de la communication et de la confraternité.