Sens et fonctions de la notion de «Koto» dans le Japon archaïque : actes de parole, parole des actes / Ignacio Quirós ; sous la direction de Alain Rocher

Date :

Type : Livre / Book

Type : Thèse / Thesis

Langue / Language : français / French

Langue / Language : japonais / Japanese

Koto (le mot japonais)

Rocher, Alain (1952-.... ; professeur de littérature comparée) (Directeur de thèse / thesis advisor)

Macé, François (1947-....) (Président du jury de soutenance / praeses)

Iyanaga, Nobumi (1948-....) (Rapporteur de la thèse / thesis reporter)

Terada, Sumie (1948-....) (Membre du jury / opponent)

École pratique des hautes études (Paris ; 1868-....) (Organisme de soutenance / degree-grantor)

École doctorale de l'École pratique des hautes études (Paris) (Ecole doctorale associée à la thèse / doctoral school)

Centre de recherche sur les civilisations de l'Asie orientale (Paris ; 2006-....) (Laboratoire associé à la thèse / thesis associated laboratory)

Résumé / Abstract : Par le biais d’une analyse textuelle des deux premières grandes Chroniques japonaises, le Kojiki et le Nihon shoki, ce travail aura visé à reconstruire le champ sémantique de la notion de koto en japonais archaïque. Après nous être affranchi des interprétations modernes de type koto-dama, (esprit des mots) nous avons entamé un examen poussé des cas de figure de plusieurs binômes ou trinômes koto-X comme koto-age, koto-muke, koto-yosashi, mi-koto-mochi, et d’autres, qui nous aura guidé vers la possibilité de penser ce koto comme un grand noyau de sens, où des dimensions sémantiques comme « fait », « parole », « essence », « injonction », et « sincérité » s’organisent dans un ensemble cohérent. Cette même cohérence est assurée par la notion de « vérité », qui sera indispensable pour comprendre les rapports d’adéquation entre tous ces versants du koto, notamment entre « faits » et « paroles. » La mise au point de quelques opérateurs heuristiques comme le « concept K » (le koto entendu dans tous ses versants, non seulement ceux les plus orthodoxes de « fait » et « parole ») et le « koto-wari » (un principe actif à caractère néguentropique, qui semble agir tout au long de nos textes sources) nous aura aidé à mieux illustrer la grande fonctionnalité de la notion de koto en japonais archaïque. Une telle variété de sens concentrés dans un seul mot suggère que l’étude de ce dernier peut s’avérer utile pour comprendre certains aspects du champ épistémologique de ce contexte lointain du Japon archaïque.

Résumé / Abstract : By means of a textual analysis of the two oldest Records of Japan, the Kojiki and the Nihon shoki, we have tried to reconstruct the semantic field of the koto’s notion in archaic Japanese. After having discarded the modern koto-dama-type interpretations of this word koto, we have proceeded to a long and detailed analysis of the compounds koto-X such as koto-age, koto-muke, koto-yosashi, mi-koto-mochi, and others. This analysis have led us to think the koto’s notion as a big core full of different meanings like « fact », « word », « essence », « injunction », and « sincerity », which are all kept close to one another by the cohesive force of the idea of « truth. » This idea seems to be the instance controlling the adequacy between all these dimensions, especially between the words and the facts described in those same words. We have heuristically created some concepts like the « concept K » (the koto understood as a big whole full of different dimensions, not just as a two-fold notion composed of « fact » and « word ») and the « koto-wari » (an active principle of negative entropy which seems to be present all over these old Records), in order to better illustrate the big functionality of the koto’s notion in archaic Japanese. Such a rich variety of meanings for a single word suggests that its study would help to understand some aspects of the epistemological field of archaic Japan, a context so distant from ours.