Date : 2017
Type : Livre / Book
Type : Thèse / ThesisLangue / Language : français / French
Résumé / Abstract : Actuellement, les consultations non programmées en pédiatrie ne cessent d'augmenter. Dans le but de réguler cette demande, une plateforme téléphonique a été créée en dérivation du système utilisé pour la régulation des appels au Samu pour permettre la délivrance de conseils pédiatriques standardisés. Des réunions d'harmonisations des pratiques ont aussi été organisées auprès des professionnels de santé. Notre objectif principal était d'évaluer le devenir des enfants pour lesquels les parents avaient bénéficié de ces conseils téléphoniques. Notre hypothèse était qu'en dispensant des conseils pour des pathologies jugées « non urgentes », nous favorisons la prise en charge à domicile ou en consultations programmées. Nous avons mené une étude d'observation, descriptive, rétrospective du 17/11/12 au 26/10/14, basé sur un questionnaire interrogeant les parents. Le recueil de données s'est effectué lors d'un rappel à 7 jours par des enquêtrices. Les appels inclus étaient tous les appels éligibles par les répondantes concernant les thèmes « fièvre », « diarrhée », « gêne respiratoire », « chute » et « pleurs du nourrissons » en respectant les critères d'âge préétablis. Parmi les 1366 dossiers analysés, 38,43 % des parents répondaient n'avoir pas pris de nouvel avis médical suite aux conseils recu.57,76% avaient pris un nouvel avis médical, en rendez-vous pour 68,22 %, pour 56,53 % chez un médecin généraliste, pour une raison médicalement justifiée : 24,84 % demandé par le médecin régulateur,20,28 % pour un manque de confiance des parents, 20,28% pour une aggravation clinique. Notre hypothèse est confirmée puisque le comportement des parents est modifié à la faveur d'une prise en charge à domicile ou en consultations programmées de manière plus adaptée. Cette étude ne permet cependant pas de mesurer la plus-value d'un conseil apporté par une répondante versus celui d'un médecin régulateur. Si les réunions avec les médecins régulateurs ont permis de mettre en évidence des difficultés face à la mise en place de ce dispositif innovant, elles ont aussi montré l'intérêt de poursuivre la diffusion des messages de santé commun auprès des professionnels de santé