Compagnons de songes et imaginaire du double, l'enfance fictionnalisée dans l'oeuvre de Henri Bosco / Julie Saint-Hillier ; sous la direction de Francis Marcoin

Date :

Type : Livre / Book

Type : Thèse / Thesis

Langue / Language : français / French

Bosco -- Henri -- 1888-1976 -- Critique et interprétation

Roman français pour la jeunesse

Enfants -- Dans la littérature pour la jeunesse

Marcoin, Francis (Directeur de thèse / thesis advisor)

Morzewski, Christian (1953-....) (Président du jury de soutenance / praeses)

Tassel, Alain (Rapporteur de la thèse / thesis reporter)

Henky, Danièle (1953-.... ; enseignante-chercheuse spécialisée en littérature de jeunesse francophone) (Rapporteur de la thèse / thesis reporter)

Université d'Artois (1991-....) (Organisme de soutenance / degree-grantor)

École doctorale Sciences de l'homme et de la société (Villeneuve d'Ascq, Nord) (Ecole doctorale associée à la thèse / doctoral school)

Résumé / Abstract : Henri Bosco a consacré une part importante de son œuvre à une enfance qu’il rêve « entre autobiographie et fiction ». L'ami imaginaire y fait figure de véritable compagnon de songes. L'enfance que la plume de Bosco rejoue sans cesse est une figure obsédante du Paradis Perdu. On y rencontre Pascalet, Antonin ou encore Constantin, les doubles fictifs de l’auteur, mais aussi Hyacinthe, Marie et Gatzo, les compagnons du songe enfantin, leurs hôtes intimes.L’imaginaire du double construit le personnage enfantin comme si l'identité du héros ne devait être complète que dans le jeu de miroir que provoque l'autre en soi. L'identité multiple et bien souvent androgyne que Bosco accorde à l'enfant peut être lue comme un don particulier de l'enfance, un don qui se perd, comme l'innocence des premiers temps bibliques, et que Bosco met en scène pour recréer un paradis terrestre profane: celui de l'enfance. L’enfance du double, temps fabuleux et primordial, fait aussi figure de hantise lorsque le personnage peuplé d’êtres intimes glisse vers un âge adulte obsessionnel, envahi par l’inquiétant étranger en soi. Les identités en expansion des personnages enfantins doublés par leurs compagnons imaginaires sont peut-être en elles-mêmes l'espace du paradis perdu de l'enfance que l’adulte ne peut plus capturer, ou seulement en songes...

Résumé / Abstract : Henri Bosco devoted a significant part of his works to a childhood that he dreams “between autobiography and fiction”. Amongst these works, the imaginary friend stands as a true dream companion. The childhood sketched over and over by Bosco’s quill is an obsessive figure of the Lost Eden. There, we can meet Pascalet, Antonin, or even Constantin, the fictive counterparts to the author, as well as Hyacinthe, Marie and Gatzo, companions of the childish dream, their private hosts. The fantasy of the double builds the childish character as if the hero’s identity shan’t be complete but for the specular split that is brought by the Other in the Self. The multiple – and often, androgynous – identity that Bosco grants to the child can be read as a peculiar gift of childhood. This gift can be lost, just like the innocence of biblical times, and is staged by Bosco in order to recreate a secular paradise: childhood. The double’s childhood, as a fabulous and primordial time, can also be haunting when the character – inhabited by intimate beings – is slowly sliding towards an obsessive adulthood, beset by the uncanny stranger within. The expanding identities of the childish characters, doubled up by their imaginary companions, might be the lost paradise of childhood, unseizable by the adult, otherwise in his dreams…