Le spirituel dans l'art d'Anish Kapoor et sa réception en Occident / Christine Vial Kayser ; sous la direction de Serge Lemoine

Date :

Type : Livre / Book

Type : Thèse / Thesis

Langue / Language : français / French

Kapoor -- Anish -- 1954-.... -- Critique et interprétation

Art -- Inde -- 2000-....

Art -- 1990-....

Lemoine, Serge (1943-....) (Directeur de thèse / thesis advisor)

Dufrêne, Thierry (1957-....) (Président du jury de soutenance / praeses)

Darragon, Éric (1944-....) (Membre du jury / opponent)

Loisy, Jean de (1957-....) (Membre du jury / opponent)

Université Paris-Sorbonne (1970-2017) (Organisme de soutenance / degree-grantor)

École doctorale Histoire de l’art et archéologie (1992-.... ; Paris) (Ecole doctorale associée à la thèse / doctoral school)

Centre André Chastel (Paris) (Laboratoire associé à la thèse / thesis associated laboratory)

Résumé / Abstract : Anish Kapoor affirme le caractère spirituel de ses œuvres, un terme qu’il distingue du religieux et du sacré. Quelle est la nature de cette spiritualité ? Il s’agit de retrouver l’union avec « la Totalité », union proto-culturelle qui serait perdue par l’emprise du matériel. S’agit-il d’un retour au « primitivisme dans l’art » à la manière de Paul Gauguin et Barnett Newman ? Cette démarche est-elle influencée par l’héritage hindouiste de Kapoor, ou bien tient-elle, comme il l’affirme, à la fonction hypostatique universelle de la couleur qu’il désigne comme « alchimique »? Comment ce caractère spirituel est-il perçu par le spectateur occidental ignorant des diverses influences culturelles qui traversent l’œuvre ? L’œuvre porte-elle les marqueurs du spirituel par ses formes et ses couleurs ? Ce mémoire étudie d’abord les diverses influences qui nourrissent et permettent de comprendre l’expérience des œuvres de Kapoor. Il s’attache ensuite à décrypter les mécanismes phénoménologiques, neurologiques et psychologiques qui permettent à ces marqueurs de fonctionner dans le contexte du musée ou de la galerie d’art moderne.

Résumé / Abstract : Anish Kapoor asserts the spiritual quality of his work. By spiritual he means not the religious or the sacred but the possibility to be reunited with a « Totality », in a « proto-cultural » manner, by eschewing the material. Is this project a return to “primitivism in art” in line with Paul Gauguin and Barnett Newman? Is it influenced by the Indian heritage of Kapoor or is it based, as he claims, on the hypostatic function of colour, which gives way to a quasi alchemical experience? How is this spiritual potentiality of the work perceived by a Western audience, ignorant of Kapoor’s various spiritual endeavours? Does the work convey through its shape and colour the markers of the spiritual? This dissertation analyses the various influences that nourish Kapoor and inform his works. It then attempts to decipher the mechanisms through which those makers are efficient in conveying a sense of “spirituality” to the works within the settings of the White cube Gallery or the museum of modern art. They appear to be phenomenological, neurological and psychological.