La judiciarisation de la médecine modifie-t-elle les pratiques des médecins généralistes dans le département des Deux-Sèvres ? / Pierre Eychenne ; [sous la direction de] Mathieu Violeau

Date :

Type : Livre / Book

Type : Thèse / Thesis

Langue / Language : français / French

Personnel médical -- Responsabilité professionnelle

Judiciarisation

Médecine générale

Médecins généralistes -- Enquêtes

Classification Dewey : 610

Violeau, Mathieu (1984-....) (Directeur de thèse / thesis advisor)

Gomes, José (19..-.... ; professeur de médecine) (Président du jury de soutenance / praeses)

Violeau, Mathieu (1984-....) (Membre du jury / opponent)

Migeot, Virginie (1967-....) (Membre du jury / opponent)

Sapanet, Michel (Membre du jury / opponent)

Université de Poitiers (1896-....) (Organisme de soutenance / degree-grantor)

Université de Poitiers. UFR de médecine et de pharmacie (Autre partenaire associé à la thèse / thesis associated third party)

Relation : La judiciarisation de la médecine modifie-t-elle les pratiques des médecins généralistes dans le département des Deux-Sèvres ? / Pierre Eychenne ; [sous la direction de] Mathieu Violeau / [Lieu de publication inconnu] : [éditeur inconnu] , 2016

Résumé / Abstract : Introduction : Actuellement la crainte d’une judiciarisation grandissante reste très ancrée dans l'esprit des médecins généralistes. L’objectif était d’évaluer si la judiciarisation modifiait les pratiques des médecins généralistes. Matériel et méthodes : Une étude descriptive, prospective a été menée auprès des médecins généralistes du département des Deux-Sèvres entre Janvier et Mars 2016. Les données ont été recueillies à l’aide d’un questionnaire qualitatif de 16 questions, anonymisé secondairement. Résultats : Le taux de réponse était de 43%, soit 120 questionnaires complétés. La majorité des médecins ont répondu ne pas prescrire plus d’examens biologiques (68%) ni radiologiques (62%), ne pas adresser plus aux urgences (71%) ni à un médecin spécialiste (58%) mais demander plus souvent avis à un collègue (58%) par rapport au début de leur carrière. Ils rapportaient une augmentation significative du niveau d’appréhension et 71% pensaient qu’il y avait une augmentation des plaintes. Ils craignaient principalement une remise en cause professionnelle (69%) et des répercussions sur leur vie personnelle (75%). Ils étaient 21% à avoir reçu une formation à la gestion des plaintes. Conclusion : Malgré la médiatisation, on ne s’oriente pas vers une médecine défensive avec une dérive à l’américaine, mais la hausse de la judiciarisation a des conséquences morales avec des répercussions sur la vie professionnelle et personnelle des médecins généralistes. Il serait favorable d’insister sur la formation dans le but d’éviter un burn out et /ou une dérive de la médecine vers une médecine défensive.