Réanimation cardiopulmonaire spécialisée du sujet âgé : analyse des facteurs décisionnels / Jordan Brenon ; sous la direction de Antoine Daisey

Date :

Editeur / Publisher : [lieu de publication inconnu] : [éditeur inconnu] , 2016

Type : Livre / Book

Type : Thèse / Thesis

Langue / Language : français / French

Service mobile d'urgence et de réanimation

Réanimation en gériatrie

Réanimation cardiopulmonaire spécialisée -- Dissertation universitaire

Ordres de réanimation -- Dissertation universitaire

Éthique médicale -- Dissertation universitaire

Daisey, Antoine (Directeur de thèse / thesis advisor)

Université de Bourgogne (1970-2024) (Organisme de soutenance / degree-grantor)

Relation : Réanimation cardiopulmonaire spécialisée du sujet âgé : analyse des facteurs décisionnels / Jordan Brenon ; sous la direction de Antoine Daisey / Dijon : Université de Bourgogne , 2016

Résumé / Abstract : Objectif: Définir et analyser les facteurs influençant la décision de réanimation cardiopulmonaire spécialisée du sujet âgé. Méthode : Etude basée sur l'analyse du registre électronique des arrêts cardiaques. Population : Sujets âgés de plus de 65 ans en arrêt cardiaque pris en charge par le SMUR de Dijon entre décembre 2011 et janvier 2016, répartis en deux groupes selon la réalisation ou non d'une réanimation cardiopulmonaire spécialisée. Résultats: 552 patients étaient inclus, d'âge moyen 79 ± 8 ans. 343 (62%) étaient des hommes. 361 (65%) ont été réanimés par le SMUR. 542 (98%) arrêts cardiaques survenaient en présence d'un témoin, débutant immédiatement une réanimation dans 176 (32%) cas, et aucune dans 299 (54%) cas. Le délai médian d'intervention du SMUR était de 15 min. Les facteurs décisionnels positifs étaient la réanimation immédiate par les témoins (OR=3,65), la RCP téléphonique (OR=2,46), l'utilisation d'un défibrillateur (OR=2,76) et un rythme initial choquable (OR=28). Les facteurs décisionnels négatifs étaient l'âge supérieur à 85 ans (OR=O,16), le contexte de fin de vie (OR=0,07), la présence de directives anticipées (OR=0,22), un délai inconnu de no flow (OR=0,27) et un délai d'intervention supérieur à 30 min (OR=0,35). Le sexe, le lieu d'intervention et l'étiologie suspectée de l'arrêt cardiaque n'influençaient pas la décision. Conclusion : La décision de réanimation ne reposait pas uniquement sur des facteurs médicaux. En pratique, cette décision complexe aux conséquences fonctionnelle, éthique et médico-économique peut être facilitée par une concertation collégiale entre le médecin du SMUR, le régulateur, l'équipe paramédicale et la famille.