Date : 2016
Editeur / Publisher : [Lieu de publication inconnu] : [éditeur inconnu] , 2016
Type : Livre / Book
Type : Thèse / ThesisLangue / Language : français / French
Résumé / Abstract : L'anxiété est un trouble qui touche de nombreux Français. La réponse à cette anxiété, souvent mineure, est un recours fréquent aux benzodiazépines. Ainsi, 7 millions de Français en ont déjà utilisées dans un but anxiolytique. Néanmoins, les patients se tournent de plus en plus vers des médecines alternatives telles que la phytothérapie, l'oligothérapie ou l'homéopathie pour soigner leur stress. L'objectif de cette étude était d'évaluer l'utilisation de ces molécules par les médecins généralistes. Méthode : Cette étude qualitative par entretiens semi-dirigés a été menée auprès de dix médecins généralistes de Haute-Normandie d'Octobre 2015 à Janvier 2016. Une retranscription ainsi qu'une analyse des verbatim ont été effectuées après chaque entretien. Résultats : Alors que le recours systématique aux benzodiazépines dans l'anxiété mineure de l'adulte est de plus en plus controversé, l'utilisation de molécules alternatives reste négligeable. Le manque de formation universitaire et d'études concernant leur efficacité ou leur nocivité constitue un frein important à leur prescription. Néanmoins, de nombreux avantages leur sont accordés tels que leur innocuité ou leur capacité à reculer voire éviter une prise de benzodiazépines. L'association benzodiazépine/molécule alternative est considérée comme possible et permettrait un sevrage en benzodiazépines bien qu'aucune étude ne le prouve actuellement. Conclusion : Malgré un regard positif des médecins généralistes sur la phytothérapie, l'oligothérapie et l'homéopathie, leur prescription reste minime dans l'anxiété mineure. Le manque de connaissance concernant ces molécules constitue un obstacle majeur à leur utilisation. Bien que les benzodiazépines soient de plus en plus critiquées et que leur recours doive être limité, il semble dommage qu'aucune formation universitaire sur ces molécules alternatives ne soit dispensée alors qu'elles peuvent constituer une option aux benzodiazépines.