Transition constitutionnelle et résistance : une étude comparée / Alessia Magliacane ; sous la direction de Rainer Maria Kiesow

Date :

Editeur / Publisher : [Lieu de publication inconnu] : [éditeur inconnu] , 2016

Type : Livre / Book

Type : Thèse / Thesis

Langue / Language : français / French

État

Régimes politiques

Gouvernements provisoires

Droit et politique

Transition constitutionnelle

Révolutions

Résistance politique

Kiesow, Rainer Maria (1963-....) (Directeur de thèse / thesis advisor)

Pasquino, Pasquale (1948-.... ; politiste) (Président du jury de soutenance / praeses)

Rubino, Francesco (1971-....) (Rapporteur de la thèse / thesis reporter)

Saldanha, Jânia Maria Lopes (Rapporteur de la thèse / thesis reporter)

Bidet, Jacques (1935-.... ; philosophe) (Membre du jury / opponent)

Lachaud, Jean-Marc (1956-....) (Membre du jury / opponent)

École des hautes études en sciences sociales (Paris ; 1975-....) (Organisme de soutenance / degree-grantor)

École doctorale de l'École des hautes études en sciences sociales (Ecole doctorale associée à la thèse / doctoral school)

Résumé / Abstract : La thèse analyse le thème classique de la relation entre droit et fait à la lumière des transformations révolutionnaires de la contemporanéité. Il ne s'agit pas d'analyser la relation entre Constitution et Révolution, ce qui génère en droit constitutionnel et théorie du droit tant le schéma à trois temps de la rupture que le paradigme du continuum (avec une tendance vers la République), mais celle entre Constitution et Résistance, et donc la discontinuité matérielle, en contraposition dialectique-oppositive, entre les ordres du discours. Parmi ces deux modèles historiques, nous découvrons une phase transitoire qui est celle de l’Etat clandestin français, comme suspension de l'Etat constitutionnel jusqu'à la Libération : un Etat antagoniste qui lutte pour la « légalité républicaine », mais non pour la légitimité et la légitimation. L'autre modèle analysé est incarné par l'Etat insurrectionnel de la Résistance au Nord de l'Italie, où un seul ordre maintient la légalité, tandis que l'autre, celui insurrectionnel, vise à la conquête de l'hégémonie par une légitimité à opposer, d'une manière « résistancielle », à la légalité. Il s'ensuit que dans le modèle de l’Etat clandestin de type français, l'avant-garde, politique et militaire, se constitue immédiatement comme gouvernement, en assumant la légalité étatique (même si en opposition à une autre légalité étatique), et le rapport avec le peuple et avec la nation n'est pas mis en question. Dans le modèle de l’Etat insurrectionnel des CLN du Nord de l'Italie, jusqu'à ses prolongements dans les partis armés européens des années '74 – '88 (nouvelle Résistance), le problème du rapport Peuple/Nation/Avant-gardes devient fondamental.

Résumé / Abstract : We begin by upsetting of the relationship between law and fact. Our analyse steps over the classical relationship between constitution (law) and revolution (the foundational fact), which produces a three stage model where steps and phases follows the paradigm of continuum (accompanied in the tendency by the evolution towards the Republic), but that between constitution and resistance. The focus is then upon the material discontinuity and the oppositional contraposition between orders of discourse. In these two historical models, we first discover 1) the actuality of a transitional phase embodied by the French clandestine state, as a suspension of the constitutional order until Liberation: it is characterized by the struggle for legality; 2) we introduce then another model, the insurgent state, that of the military Resistance in northern Italy, where one of the legal orders keeps the law and follow the former constitutional traditions, while the other, the insurgency, specifically aims at hegemony by a legitimacy to oppose, as a manner of resisting to the legality of the other. It follows that in the clandestine French-type state, the vanguard, both political and military, was immediately formed as a government assuming state legality as continuing (though in opposition to another state legality), whereas the relationship between People and Nation is not questioned. In the model of insurgent state, followed by national committees of Liberation in northern Italy, however, the effects does not limit themselves to the constitutional phase, spreading up to armed party (1974-1988), the fundamental problem regarding the relationship between people, nation and avant-garde.