Ambiguïté et démocratie dans la pensée de Maurice Merleau-Ponty / Albert Zihalirwa Cirimbaga ; sous la dir. d'Hubert Faes ; avec la collab. de Jérôme de Gramont et de Nathalie Frogneux

Date :

Editeur / Publisher : [s.l.] : [s.n.] , 2016

Type : Livre / Book

Type : Thèse / Thesis

Langue / Language : français / French

Merleau-Ponty -- Maurice -- 1908-1961

Merleau-Ponty -- Maurice -- 1908-1961 -- Phénoménologie

Merleau-Ponty -- Maurice -- 1908-1961 -- Philosophie politique

Husserl -- Edmund -- 1859-1938 -- Influence

Husserl -- Edmund -- 1859-1938 -- Phénoménologie

Humanisme

Démocratie

Morale politique

Philosophie politique

Phénoménologie

Classification Dewey : 194

Classification Dewey : 142.7

Faes, Hubert (1947-....) (Directeur de thèse / thesis advisor)

Gramont, Jérôme de (1957-....) (Collaborateur / collaborator)

Frogneux, Nathalie (1967-....) (Collaborateur / collaborator)

Institut catholique de Paris. Faculté de Philosophie (Organisme de soutenance / degree-grantor)

Résumé / Abstract : Système politique dont se réclament de nos jours la majorité des Etats, la démocratie est aussi, et paradoxalement, une cible des tirs croisés suscités par l'une ou l'autre de ses dérives : son histoire est jalonnée de crises. Comment comprendre l'alchimie de ce mélange? Comment, bien que s'imposant comme forme gouvernementale mondiale, la démocratie prête-elle, dans le même temps, le flanc a tant de critiques? Naïveté de ceux qui s'en réclament ou, plutôt, ignorance de ses détracteurs? Cinquante-cinq ans après la mort de Maurice Merleau-Ponty, sa critique du libéralisme verbal et de la terreur totalitaire peut-elle encore inspirer un renouvellement de l'exercice du pouvoir politique aujourd'hui? Penser la politique, la démocratie en l'occurrence, à l'aune de l'ambiguïté phénoménologique merleau-pontienne, c'est tenter de prémunir ce domaine de l'agir humain contre les pièges des réductionnismes dualistes de la modernité : ceux d'une pensée de surplomb et ceux de celle qui fusionne. Pour Merleau-Ponty, philosophie et politique doivent être solidaires dans la dénonciation de ce qui est pur. Il s'agit à chaque fois de penser la réalité et son ombre, de penser au coeur du temps et de l'histoire, de penser à même l'évènement et non pas seulement sur l'évènement. Merleau-Ponty écrit : "La philosophie et la politique sont solidaires. Ainsi, je suis en tant que philosophe contre les idées creuses, contre les objets purement idéaux. Et aussi contre une matière qui ne soit que chose. De même en politique, je hais le libéralisme verbal sans relations avec la réalité humaine, concrète. Et je suis contre la terreur qui trnsforme l'homme en chose." Tout cela pose chez Merleau-Ponty le besoin d'une éthique particulière à même de prendre en compte l'inquiétude éthique du champs politique. L'éthique de la responsabilité qu'y propose Merleau-Ponty, dans la ligne de Max Weber, s'affranchi-elle elle-même des limites de la modernité scientifique?

Résumé / Abstract : A political system which the majority of States appeal to to date ; democracy is also and paradoxically, a target of cross-fire aroused by its drifts : crises stand out as its history's milestones. How could we understand this mixture's alchemy? How come that while democraty is imperative as a world governmental form, it still, at the same time, lays itself open to so much criticism? Is it the naivety of those appealing to it or rather ignorance of its disparagers? Fifty-five years after the death of Maurice Merleau-Ponty, can his criticism of the verbal liberalism and the totalitarian terror still inspire a renewal of the political power exercice today. Thinking about politics, nemely democracy, at the fiddle of the merleau-pontian phenomenological ambiguity, is attempting to put this area of human acting against dualist reductionisms of the modernity : those with an overhanging thought as well as those with a thought which fuses. For Merleau-Ponty, philosophy and politics stand together in denouncing what is pure. It is all about thinking, each time, of the reality and its shadow, thinking, at the heart of time and history, believing the event at the same time rather than only thinking about it. Merleau-Ponty writes : "Philosophy and politics are interdependent. Thus, as a philosopher, I am against empty ideas, against material which is only just a thing. In the same way, I, in politics, hate verbal liberalism without any relation with the concrete human reality. And I am against the terror which transforms the man into a thing". All that addresses, on the part of Merleau-Pony, the need of a particular ethics which is likely to take the political field's ethical anxiety into account. Do the responsability ethics proposed by Merleau-Ponty, hereby, in line with Max Weber, break itself of the scientific modernity'slimits?