Date : 2015
Editeur / Publisher : [Lieu de publication inconnu] : [éditeur inconnu] , 2015
Type : Livre / Book
Type : Thèse / ThesisLangue / Language : français / French
Dépressifs -- Tests psychologiques
Échelles d'évaluation psychiatrique
Résumé / Abstract : INTRODUCTION : Les médecins généralistes manquent de moyens pour faire face à l’inflation de dépressions, souvent atypiques et sous-diagnostiquées. L’un des obstacles à la prise en charge est le manque de reconnaissance des symptômes par les patients. Le but de cette étude est d’observer l’impact de la passation d’un auto-questionnaire sur la prise de conscience des patients suspectés en dépression. MATERIEL ET METHODES : Etude observationnelle quantitative. Des internes et des médecins de la région Centre ont été sollicités pour inclure en cabinet de médecine générale, pendant 3 mois, des patients de 18 à 65 ans suspectés de dépression au cours d’une consultation. Le patient remplissait une fiche incluant une échelle numérique de moral (EN : 0= pire moral imaginable, et 10= meilleur moral), puis un auto-questionnaire de dépression (le PHQ9 : 9 items dépressifs du DSM-IV). Enfin, en fonction de l’impact des éléments découverts à l’auto-questionnaire, le patient pouvait modifier ou pas son estimation initiale du moral. Une hétéro-évaluation du niveau de conscience des patients face à leur trouble était faite parallèlement par les praticiens (SUMD). RESULTATS : Inclusion de 43 patients. L’auto-questionnaire de dépression a eu un impact sur un quart de l’échantillon (n=11, 26%). Il a permis d’améliorer l’adéquation de l’échantillon entre la sévérité subjective estimée à l’EN et la sévérité objective mesurée au PHQ9 (NS), avec un coefficient de corrélation final fort (r=‐0,75, p<0,001). L’auto-questionnaire révèle des symptômes dépressifs non évoqués par les patients : des idées suicidaires (30%, n =13, p<0,01), et plusieurs symptômes très sévères (p<0,05). L’hétéro-évaluation du niveau de conscience des patients déprimés (n=21, 49%) était bon (SUMD=3,9/15), mais la corrélation finale entre l’EN et le PHQ9 était faible (r=‐0,56, p<0,01), résultat à partir duquel nous décrivons 3 types d’erreurs d’estimation. A l’issue de ces observations nous proposons un nouveau test de dépistage basé seulement sur 2 questions : estimation du moral et de son retentissement (Se=85% et Sp=90%). CONCLUSION : La promotion des auto‐questionnaires de dépression en médecine générale doit être poursuivie du fait de leur utilité multiple, et la diffusion de questionnaires brefs de dépistage encouragée.
Résumé / Abstract : INTRODUCTION : General Practitioners (GPs) lack capacity to affront the increase in cases of depression, frequently atypical and underdiagnosed. One of the obstacles to care is the lack of recognition of symptoms by patients. The purpose of this study is to observe the impact of a self‐report questionnaire on the awareness of patients suspected of depression. MATERIAL AND METHODS : Quantitative observational study. Interns and GPs of the French region of Centre, were requested to include 18 to 65 years old patients suspected of depression for primary care consultation for 3 months. The patient completed a form incorporating a numerical scale of the mood (EN: 0= worst imaginable mood, 10= best mood), and a depression self‐report scale (PHQ9: 9 items depressive DSM‐IV). Finally, depending on the impact of the elements discovered at the self‐report scale, the patient had the possibility to amend or not his initial estimate of his mood. A hetero‐assessment of the level of consciousness of patients concerning their disorder was made concurrently by GPs (SUMD). RESULTS: Inclusion of 43 patients. The self‐report questionnaire of depression had an impact on one quarter of the sample (n=11, 26%). It improved the adequacy between the estimated subjective severity to the EN and objective severity measured PHQ9 (NS) of the sample group, with a strong final correlation coefficient (r=‐0.75, p<0.001). The self‐report questionnaire revealed depressive symptoms not mentioned by patients : suicidal thoughts (30%, n=13, p<0.01), and very severe symptoms (p<0.05). The hetero‐assessment of the level of consciousness of depressed patients (n=21,49%) was good (SUMD=3.9/15), but the final correlation between EN and PHQ9 was weak (r=‐0,56, p<0.01), results from which we described three types of estimation errors. Following these observations, we proposed a new screening test based only on 2 questions : estimation of mood and an estimate of its impact (Se = 85% and Sp = 90%). CONCLUSION : Promoting self‐report questionnaires for depression must be pursued in primary care because of its multiple use, and the dissemination of a brief screening test should be encouraged.