Limites des adaptations cardiovasculaires des sportifs endurants / David Matelot ; sous la direction de François Carré et de Nathalie Ville

Date :

Type : Livre / Book

Type : Thèse / Thesis

Langue / Language : français / French

Sports d'endurance

Athlètes -- Physiologie

Condition physique

Cardiologie

Carré, François (19..-....) (Directeur de thèse / thesis advisor)

Ville, Nathalie (1970-....) (Directeur de thèse / thesis advisor)

Université de Rennes 1 (1969-2022) (Organisme de soutenance / degree-grantor)

École doctorale Vie-Agro-Santé (Rennes) (Ecole doctorale associée à la thèse / doctoral school)

Université européenne de Bretagne (2007-2016) (Autre partenaire associé à la thèse / thesis associated third party)

Laboratoire Traitement du Signal et de l'Image (1969-.... ; Rennes) (Laboratoire associé à la thèse / thesis associated laboratory)

Résumé / Abstract : Cette thèse visait à explorer trois limites des adaptations cardiovasculaires des sportifs endurants. Les athlètes endurants bradycardes ont-ils un risque augmenté de présenter des syncopes réflexes et des particularités électrocardiographiques par rapport à leurs homologues non bradycardes ? Commencer un entraînement après 40 ans est-il trop tard pour espérer améliorer sa santé cardiovasculaire ? La fatigue cardiaque retrouvée à l’issue d’efforts longs et intenses chez les coureurs à pied est-elle également induite par des efforts pratiqués essentiellement avec les bras comme le canoë-kayak ou par les efforts pratiqués par les militaires durant leurs stages intensifs ? Tout d’abord, l’étude BRADY suggère que chez des athlètes endurants de même niveau qui diffèrent uniquement par leur FC de repos (44 vs 61 batt.min-1) les bradycardes ne sont pas plus à risque de syncopes réflexes ni de particularités électrocardiographiques que les non bradycardes. L’hypertrophie cardiaque, plus importante chez les bradycardes, pourrait jouer un rôle central dans le développement de la bradycardie du sportif. Deuxièmement, l’étude COSS suggère que commencer un entraînement en endurance après 40 ans n’est pas trop tard pour être en meilleure santé cardiovasculaire à 60 ans. En effet le VO2max, la FC de repos ainsi que la balance sympathovagal ne diffèrent pas chez des seniors de 60 ans ayant commencé à s’entraîner avant 30 ans de chez ceux ayant commencé après 40 ans. Ces indices de la santé cardiovasculaire étaient meilleurs dans ces deux groupes par rapport aux personnes n’ayant jamais suivi un entraînement en endurance. Seul un entraînement initié avant 30 ans semble cependant apporter certains bénéfices vasculaires à l’effort, non retrouvés chez les seniors ayant commencé après 40 ans. Enfin, l’étude FACEFI visait à évaluer les conséquences cardiaques de 3 types d’efforts : 3 semaines d’entraînements intenses en canoë-kayak au pôle France de Cesson-Sévigné, 24h d’un stage d’aguerrissement chez des élèves des Écoles de Saint-Cyr Coëtquidan, et 4 jours d’un stage chez les Commandos de Marine. Seule une partie des résultats obtenus chez les Commandos de Marine a été analysée. Ils indiquent que 3 jours et 3 nuits d’un stage commando, finalisés par une marche forcée de 20 km en portant une charge de 20 kg, ne semblent pas altérer ni les dimensions ni les fonctions cardiaques. La durée relativement faible de l’effort (< 2h45), le très bon niveau d’entraînement des sujets, ainsi que la composante en résistance importante des efforts réalisés, peuvent expliquer ce résultat.

Résumé / Abstract : This PhD Thesis aimed to answer three limits related to cardiovascular adaptations in endurance athletes. Are bradycardic endurance athletes more at risk of reflex syncope and of ECG abnormalities than their non-bradycardic counterparts? Is 40 years old too late to start endurance training in order to improve cardiovascular health in later life? Cardiac fatigue has been shown after long-term intense running events, but do canoeing or military training induce the same alteration? First, BRADY study showed that endurance-trained bradycardic athletes are not more prone to reflex syncope or ECG abnormalities than their non-bradycardic peers. Our results suggest that cardiac hypertrophy may be, at least in part, responsible for the developement of training-induced bradycardia. Second, COSS study showed that commencing structured endurance training after 40 years of age is powerful enough to induce beneficial alterations in VO2max, resting HR, and autonomic status that match those observed in individuals who commenced training prior to 30 years of age. However, only endurance training commenced before 30 years old provides enhancement of certain vascular adaptations during exercise. Last, preliminary results of FACEFI study showed that a 4-day military selection camp does not lead to cardiac fatigue. The relative short duration of the last exercise (< 2h45), the high level of training of the subjects, and the important strenght- related part of the exercices may explain the lack of cardiac fatigue. Data from 4 weeks of canoeing training and 24h of military training in other groups of athletes are in process.