Hors-champs patrimonial : la construction du paysage de Rio de Janeiro, entre transformations urbaines et labellisation Unesco / Véronique Zamant ; sous la direction de Alessia de Biase

Date :

Type : Livre / Book

Type : Thèse / Thesis

Langue / Language : français / French

Unesco

Urbanisme -- Brésil (sud-est)

Rio de Janeiro (Brésil)

Biase, Alessia de (1970-....) (Directeur de thèse / thesis advisor)

Pereira, Margareth da Silva (Président du jury de soutenance / praeses)

Castrillo Romón, María A. (Rapporteur de la thèse / thesis reporter)

Fabre, Daniel (1947-2016) (Rapporteur de la thèse / thesis reporter)

Brumann, Christoph (1962-....) (Membre du jury / opponent)

Université Paris Nanterre (Organisme de soutenance / degree-grantor)

École doctorale Espaces, Temps, Cultures (Université Paris Nanterre) (Ecole doctorale associée à la thèse / doctoral school)

Résumé / Abstract : Rio +20. Rio Fifa 2014. Rio JO 2016… La « ville merveilleuse » ne cesse d’accueillir des événements d’envergure internationale, affirmant ainsi son statut de capitale culturelle internationale mais entrainant également de profondes transformations urbaines et sociales sur les territoires cariocas. Dans ce contexte d’effervescence, une partie des territoires de la ville se voit attribuer le label Unesco, en 2012, en tant que « paysage culturel ». Quels sont les enjeux et les limites d’une reconnaissance internationale de la dimension patrimoniale d’un paysage vis-à-vis d’une métropole en transformation ? Cette recherche propose de s’affranchir de la « notion-refuge » de patrimoine pour questionner directement la procédure de patrimonialisation dans ses articulations avec le contexte de transformations urbaines et contribuer ainsi à une anthropologie de la ville en transformation. L’intérêt est porté aussi bien sur les négociations, justifications, accords entre les acteurs intervenant dans cette procédure institutionnelle internationale que sur les imaginaires qui peuvent circuler autour de la valeur patrimoniale du paysage carioca parmi l’ensemble des acteurs locaux de la ville, de l’habitant au politicien. La perspective critique de cette analyse, qui touche à l’étude du politique, des représentations de l’identité, du pouvoir économique et de l’inscription territoriale, nous amène finalement à considérer ce qui est resté en marge de la procédure et ce que l’attribution de ce label laisse en héritage aux territoires cariocas. Nous proposons d’envisager ce « hors-champs patrimonial », comme une opportunité pour porter un regard critique sur nos manières de « faire (la) ville » aujourd’hui.

Résumé / Abstract : Rio +20. Rio Fifa 2014. Rio JO 2016… The "marvelous city" keeps on hosting international events, and by doing so it claims its position as an international cultural capital. At the same time, it causes important urban and social transformations on cariocas' territories. In this effervescent context, the city gets an Unesco label in 2012 as “cultural landscape”. What are the stakes and limits of an international recognition of the landscape's heritage on a metropolis that is undergoing transformations? This research proposes to free itself from the “safe notion” of heritage in order to interrogate directly the procedure of “heritagization” through its articulation with the context of urban transformation thus contributing to an anthropology of the city in transformation. At the same time, not only it focuses on the negotiations, justifications and agreements between the actors involved in the institutional and international procedure, but also on the imaginary that could exist about the heritage value of the carioca landscape amongst all the city local actors, from the inhabitants to the politicians. The critic perspective of this analysis, that involves a political study, identity representations, economical power and territorial inscription, finally leads us to interrogate what stays at the edge of the procedure and what the attribution of the label lets as heritage to the Cariocas’ territories. We propose to consider the “heritage off-screen”, as an opportunity to have a critical look on our ways of “making (the) city” nowadays.