La pratique discursive post-péroniste, au fondement d'une nouvelle identité partisane ou nationale. Les cas de Carlos Menem (1989-1995) et de Nestor Kirchner (2003-2007) / Morgan Donot ; sous la direction de Jean-Michel Blanquer

Date :

Type : Livre / Book

Type : Thèse / Thesis

Langue / Language : français / French

Menem -- Carlos -- 1930-2021

Kirchner -- Néstor -- 1950-2010

Péronisme

Discours (linguistique)

Caractère national argentin

Mémoire collective

Politique et gouvernement -- Argentine -- 1983-2002

Politique et gouvernement -- Argentine -- 2002-....

Blanquer, Jean-Michel (1964-.... ; juriste) (Directeur de thèse / thesis advisor)

Moirand, Sophie (1943-....) (Président du jury de soutenance / praeses)

Le Bart, Christian (1963-....) (Membre du jury / opponent)

Hastings, Michel (1955-.... ; politiste) (Membre du jury / opponent)

Fregosi, Renée (Membre du jury / opponent)

Armony, Victor (1964-....) (Membre du jury / opponent)

Université de la Sorbonne Nouvelle (Paris ; 1970-....) (Organisme de soutenance / degree-grantor)

École doctorale Europe latine et Amérique latine (Paris ; 1992-....) (Ecole doctorale associée à la thèse / doctoral school)

Centre de recherche et de documentation sur les Amériques (Laboratoire associé à la thèse / thesis associated laboratory)

Relation : La pratique discursive post-péroniste, au fondement d'une nouvelle identité partisane ou nationale : les cas de Carlos Menem (1989-1995) et de Nestor Kirchner (2003-2007) / Morgan Donot ; sous la direction de Jean-Michel Blanquer / [Lieu de publication inconnu] : [éditeur inconnu] , 2014

Résumé / Abstract : Le péronisme reste la première force politique de l’Argentine. Ce mouvement politique, qui se caractérise par l’absence d’une idéologie propre et une faible institutionnalisation, ne peut se comprendre, s’analyser qu’au regard des trajectoires des leaders qui l’ont incarné au cours du temps, chacun le transformant et le personnalisant de telle sorte que chaque courant qui a représenté le Parti justicialiste est aujourd’hui caractérisé par le nom de son leader du moment ; ainsi en est-il du péronisme, du ménémisme, du duhaldisme, du kirchnérisme et dorénavant du cristinisme. L’objectif de ce travail est de dresser un portrait des deux post-péronistes qui se sont succédé depuis la transition à la démocratie en 1983, à travers une comparaison de l’usage de la parole politique par ses principales figures représentatives que sont Carlos Menem (1989-1995) et Néstor Kirchner (2003-2007). Les thématiques clés des discours de ces deux hommes politiques, ainsi que leurs formes spécifiques de mise en discours, doivent être étudiées conjointement, afin de pouvoir comprendre le processus de légitimation énonciative qui leur a permis de se positionner en tant que leader, dans une certaine conjoncture, de la scène politique argentine. Ainsi, l’objet de cette recherche correspond à une analyse des discours de Carlos Menem et de Néstor Kirchner en tant que discours antagonistes en lutte pour la définition d’un même objet, d’une même réalité : la nation argentine. Quelles sont les valeurs de l’argentinité que ces deux figures politiques ont cherché à incarner ? Quels sont les modèles et les projets de société qu’ils ont proposés et tenté de construire discursivement afin de consolider leur légitimité et de fonder une identité, proprement ménémiste ou kirchnériste ? Quelles sont les valeurs qu’ils ont prônées et qu’ils ont réussi à instituer comme garantes et représentatives d’un nouvel ordre politique ? En se basant sur des antagonismes fondateurs, ces deux présidents ont donné naissance à de nouveaux imaginaires qui sont aujourd’hui liés et investis du sens qui leur a été attribué lors de leur émergence dans l’espace discursif post-péroniste et dont les multiples significations ne peuvent être abordées en dehors d’une analyse approfondie de la parole politique de ces deux leaders. Le discours de Carlos Menem et le discours de Néstor Kirchner se présentent donc comme des espaces énonciatifs concurrents, en lutte pour le sens de la réalité et de l’histoire argentines.

Résumé / Abstract : The Peronism remains the first political force in Argentina. Characterised by a lack of a proper ideology and a weak institutionalisation, this political movement can only be understood and analysed in the light of the political trajectory of its leaders. Each of its leaders transformed and personalised it in such a way that each mainstream within the Justicialist Party is today characterised by the name of the then-leader: Peronism, Menemism, Duhaldism, Kirchnerisms and henceforth Cristinism. The goal of this work is to produce a clear picture of the two post-peronists, who succeeded since the democratic transition in 1983, by comparing the use of political speech of its main leading figures: Carlos Menem (1989-1995) and Néstor Kirchner (2003-2007). The main themes as well as the specific structure of the speeches of both politicians need to be examined jointly in order to understand the enunciative legitimation process that allowed them to position themselves as leaders on the political scene in Argentina. Therefore, the objective of this research corresponds to a discourse analysis of the speeches of Carlos Menem and Néstor Kirchner as antagonistic ones struggling for a definition of the same object, the same reality: the Argentinian nation. What were the values of the Argentinian nation those two politicians were seeking to incarnate? What are the models and projects of society they proposed and tried to construct through their speeches in order to consolidate their legitimacy and create a menemist or kirchnerist identity? What are the values they praised and they succeeded in establishing as pillars and representatives of a new political order? Starting from the founding antagonisms, those two presidents gave rise to new collective imaginations which are nowadays linked and filled with the sense they were given during their emergence in the post-peronist discursive space. Their multiple meanings can only be addressed in a sound analysis of the political speech of these two leaders. The discourse of Carlos Menem and the one of Néstor Kirchner thus come across as competing enunciative spaces struggling for the sense of reality and of the Argentinian history.