Date : 2014
Type : Livre / Book
Type : Thèse / ThesisLangue / Language : français / French
Librairie -- Paris (France) -- 19e siècle
Livres -- Paris (France) -- 19e siècle
Censure -- Paris (France) -- 19e siècle
Paris (France) -- 1814-1830 (Restauration)
Collection : Lille-thèses / Atelier de reproduction des thèses / Lille : Atelier national de reproduction des thèses , 1983-2017
Résumé / Abstract : Au temps des dernières monarchies françaises, la surveillance de la librairie s’appuie sur les textes fondateurs que sont le décret napoléonien du 5 février 1810 et la loi promulguée par Louis XVIII le 21 octobre 1814. Dans la capitale, centre des pouvoirs politiques et culturels de la France, imprimeurs et libraires parisiens font l’objet d’un contrôle particulièrement serré, orchestré par l’administration de la Librairie. Un imprimeur en lettres ou un libraire n’est autorisé à exercer qu’à condition de détenir un brevet, titre professionnel personnel, délivré par le roi sur proposition du ministre de tutelle de la Librairie. Le brevet constitue un instrument-clé dont se sert la Librairie pour asseoir son autorité. Par celui-ci, elle contrôle l’ « entrée en librairie » et elle peut brandir la menace de son retrait vis-à-vis des professionnels en exercice. Les inspecteurs de la Librairie ainsi que les commissaires de police se rendent dans les ateliers d’imprimerie et les boutiques, librairies et cabinets de lecture, pour contrôler le respect des procédures légales et la nature des ouvrages proposés au public. Au cours des différents règnes, de nouvelles lois complètent l’arsenal juridique en définissant les crimes et délits qui, en matière de publications, sont passibles de sanctions ainsi que le « tarif » des peines – amendes et emprisonnement – afférentes. L’étude de la surveillance de la librairie de 1814 à 1848 souligne les inflexions politiques d’un pouvoir monarchique hésitant entre liberté de la presse et censure