Pour l'histoire du « discours bien construit » : le livre I du De contructione d'Apollonius Dyscole et les reprises chez Priscien / Manuela Callipo ; sous la direction de Marc Baratin et de Fabio Gasti

Date :

Type : Livre / Book

Type : Thèse / Thesis

Langue / Language : français / French

Apollonius Dyscole -- 01..-01.. -- Critique et interprétation

Baratin, Marc (1950-....) (Directeur de thèse / thesis advisor)

Gasti, Fabio (1962-....) (Directeur de thèse / thesis advisor)

De Paolis, Paolo (Président du jury de soutenance / praeses)

Garcea, Alessandro (19..-....) (Membre du jury / opponent)

Université Charles de Gaulle (Lille ; 1971-2017) (Organisme de soutenance / degree-grantor)

Università di Torino (Turin, Italie) (Organisme de cotutelle / degree co-grantor)

École doctorale Sciences de l'homme et de la société (Villeneuve d'Ascq, Nord) (Ecole doctorale associée à la thèse / doctoral school)

Résumé / Abstract : Le sujet de ce travail, c'est le De constructione d'Apollonios Dyscole, le premier traité de syntaxe de l'antiquité, et en particulier son premier livre, étudié par rapport au livre XVII de constructione des Institutions grammaticae de Priscien, qui s'est inspiré d'Apollonios au début du VIe siècle ap. J.-C. Le texte grec, imprimé selon l'édition réalisée par G. Uhlig en 1910, à l'occurence modifiée à cause de choix ecdotiques différents de ceux du philologue allemand, est suivi par sa première traduction en langue italienne ; de plus, pour permettre une comparaison avec le traité latin, on a imprimé et traduit en italien les passages correspondants du livre XVII de Priscien. Le commentaire a pour but d'expliquer les choix critiques, mais une attention particulière est aussi dédiée à l'ordre des parties du discours établi par Apollonios et à leurs rapports avec la tradition grammaticale grecque et latine, même sur papyrus. En ce qui concerne Priscien, on a transcrit - pour les parties traduites - le manuscrit Vaticanus lat. 3313, qui permet d'améliorer, ne fût-Ce que dans le détail, le texte de l'édition de Hertz (1855-1859). Textes et traductions sont précédés par une introduction qui, après un excursus sur la méthode analogique d'Apollonios, examine les rapports entre grammaire et philosophie, en particulier stoïcienne et platonicienne, à fin de montrer qu'il n'est pas possible de corriger Apollonios par Priscien et Priscien par Apollonios : l'arrière-Plan néoplatonicien de Prisicen ne semble pas agir chez Apollonios, qui vécut quatre siècles avant. Enfin, on a retracé l'histoire de la tradition manuscrite et des éditions modernes des deux traités De constructione.

Résumé / Abstract : The subject of this research is the De constructione by Apollonius Dyscolus, the first treatise on syntax written in classical antiquity, and in particular its first book, studied in comparison with the book XVII de constructione of the Institutiones grammaticae by Priscian, who looked back to Apollonius at the beginning of the VI century. The Greek text, printed according to the edition by G. Uhlig (1910), sometimes modifed because of different textual choices, is followed by its first Italian translation ; furthermore, to allow a comparison with the latin treatise, the corresponding passages of the book XVII by Priscian have been printed and translated too. The commentary aims to explain the critical choices, but particular attention has also been paid to the order of the parts of speech set by Apollonius and to their relationship with Greek and latin grammatical tradition, also on papyrus. With respect to the translated sections of Priscian, a new manuscript, the Vaticanus lat. 3313, has been transcribed ; this made it possible to improve, although only in the details, the text of the edition by Hertz (1855-1859). Texts and translations are preceded by an introduction which, after an excursus about Apollonius' analogical method, analyses the relationship between grammar and philosophy, especially Stoicism and Platonicism, to show that it is not possible to correct Apollonius through Priscian through Apollonius : Priscian's Neoplatonic background seems not to be active in Apollonius, who lived four centuries earlier. Finally, this work offers a short history of manuscript tradition and of modern editions of the two treatises De constructione.